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Publié par Saoudi Abdelaziz

 

 

Meeting de 07 Octobre 2012 au Palais des Congrès à Tuns

Lors d’un meeting à Tunis du Front populaire. Source : front-populaire.fr

 

 

 

“Au plus haut dans les sondages, le Front populaire s’affirme à juste titre comme une sérieuse alternative”, écrit hier Seif Soudani  dont la chronique hebdomadaire sur Nawaat est intitulée “A Gauche toute”! Il rapporte que Hamma Hammami  se démarque de Nidaa Tounes en refusant des d’alliances électoralistes avec le petit dénominateur commun du «mode de vie ».

 

EXTRAITS

 

 

Du rififi chez Nidaa Tounes,

 

(...) L’autre évènement majeur qui secoua l’actualité d’un début de semaine décidément agité, c’est une interview accordée dès le weekend dernier par Faouzi Elloumi à l’impertinent Samir Elwéfi sur Hannibal TV.

Dérapage contrôlé ou maladresse d’un mauvais communicant, l’homme d’affaires grande fortune et principal financier de Nidaa Tounes assumera sans complexe une filiation entre les destouriens et le RCD et, par extension, une filiation avec Nidaa.

La sortie ne passe pas inaperçue, y compris dans les rangs du parti de Béji Caïd Essebsi, lui qui s’était évertué jusqu’ici à différencier son parti du RCD de Ben Ali, et voit ainsi ses efforts réduits à néant par la phrase d’Elloumi, un homme qui allie un certain cynisme de droite à l’arrogance contre-révolutionnaire.

Tollé des élus représentant Nidaa à l’Assemblée. Ils découvrent, horrifiés, cette réalité droitière de leur propre camp, et signent à l’initiative de Khémaies Ksila un texte incendiaire réclamant le départ du mécène.

L’ennemi intérieur Elloumi est un temps ostracisé, évite de peu la mise au ban, mais surprise (ou pas) en fin de semaine : business as asual, le parti organise un shooting photo montrant la famille Nidaa tout sourire. Opération com’ classique.

 

 

Le Front Populaire enfonce le clou

 

L’incident et la brève remise en question existentielle de Nidaa qui s’en est suivie n’est pas sans conséquence pour le parti de BCE, affaibli.

 

C’est en effet ce moment que choisit le parti de Hamma Hammami pour sortir de son silence relatif à propos de son positionnement vis-à-vis de Nidaa Tounes et enfoncer ce dernier.

 

Lors d’une conférence de presse convoquée jeudi, c’est un Hamma des grands jours qui renoue enfin avec la tonalité révolutionnaire qu’on lui connait. « Le Front n’a pas vocation à rejoindre l’Union pour la Tunisie », dément-il, avant d’ajouter « Pourquoi ne demandez-vous pas à Nidaa Tounes de se joindre au Front Populaire ? », rappelant au passage que le parti de « Bajbouj » n’a pas encore de programme.

 

Plutôt qu’une gauche radicale se mettant, au lendemain d’une révolution, sous commandement des forces pragmatiques et conservatrices de l’establishment, Hammami revient donc sur une évidence qui coule de source : l’utopie progressiste ne saurait s’accommoder d’alliances électoralistes avec le plus petit des dénominateurs commun du «mode de vie ».

 

Un combat post révolution qui n’intègre pas la composante sociale, en plus des libertés individuelles, reste superficiel et est voué à l’échec. C’est ce qu’a expliqué Hammami à sa façon.

Il est aussitôt vilipendé sur les réseaux sociaux, traité de mauvais politicien rêveur par les adeptes de la tactique, pour qui politique rime avec calculs.

 

Pourtant, même politiquement, on ne peut reprocher à la sortie de Hamma Hammami son timing : au plus haut dans les sondages, le Front s’affirme à juste titre comme une sérieuse alternative. Il adopte une audace du discours en adéquation avec son rang et ses aspirations légitimes (…)

 

 

Seif Soudani, 17 mars 2013. Nawaat.org

 

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