Sondage corruption : justice, police et presse mis en cause
La corruption est désormais clairement désignée comme un crime par l’écrasante majorité des Algériens. C’est la donnée centrale du sondage effectué par la LADDH. Le sondage tord le coup à la mode sociologique qui était de considérer que la société algérienne « rentière » est « complice » de cette pratique.
Considérée comme un “crime” pour 82% des sondés, la corruption n’est pas suffisamment sanctionnée à leurs yeux puisque 85% considèrent que les peines prononcées dans les affaires de corruption sont “légères”.
À une question de savoir s’ils se sentent protégés contre des menaces ou d’éventuelles représailles s’ils sont appelés à témoigner contre des personnes influentes dans une affaire qui touche l’économie nationale, 88% des personnes interrogées sur un échantillon de 1 600 se disent “ne pas se sentir protégés”. 10% seulement se disent protégés.
Si le sondage met donc nettement en cause l’indépendance de la police et de la justice par rapport aux groupes de pression, les sondés n’épargnent pas la presse dont l’insuffisance est pointée par 56,1% des sondés. Seuls 5,7% sont satisfaits de la couverture médiatique des affaires de corruption.
Synthèse BLOG, 14 décembre 2011.