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Publié par Saoudi Abdelaziz

 

Faut-il exploiter le gaz de schiste ? Cette question comporte des enjeux stratégiques qui intéressent la nation et ses représentants élus : investissements considérables, utilisation d’énormes quantités d’eau, conséquences désastreuses sur l’environnement.

Roumadi Melissaécrit dans El Watan : « Les gaz de schiste apparaissent, pour les responsables du département de l’Energie et des Mines, comme une option économiquement viable (…). Sur les 80 milliards de dollars d’investissements prévus par Sonatrach sur 5 ans, M. Zerguine parle de 60% destinés à l’exploration-production et 12 milliards de dollars au développement des gaz de schiste. Selon ses prévisions, la production de gaz de schiste pourrait démarrer dans les trois prochaines années. Il précise qu’une étude récente a démontré que sur une zone de 180 000 km2 et en supposant un taux d’extraction de 20%, la production pourrait atteindre 0,6 milliard de mètres cubes par kilomètre carré ».

Les dirigeants de Sonatrach ne font même pas semblant d’attendre que la prochaines APN réfléchisse souverainement à la question. Elle a déjà établi un budget considérable pour les cinq années à venir. Cette démarche témoigne de l’affaissement des capacités de décision réfléchie de l’Etat algérien. Les dirigeants de Sonatrach ont annoncé leur volonté de recourir aux contrats de gré à gré avec les entreprises du lobby pétrolier américain qui détiennent la technologie du gaz de schiste et même de contourner la loi des 49-51% pour leur faire plaisir. Ce lobby a déjà imposé sa volonté en Amérique du Nord, subit un blocage en Europe, mais s’active en Afrique. Les dirigeants de Sonatrach relaient cette option inutile pour notre pays avant une décennie et traiteront sans doute de passéiste la méfiance à l’égard de cette aventure aujourd’hui injustifiée.

 

Synthèse Blog, 7 mai 2012

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