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Publié par Saoudi Abdelaziz

 

Cevital Béjaïa

 

Nouveau sit-in de solidarité avec les grévistes

 

Par Kamal Mehdjoub, El Watan

 

L’entrée du complexe agroalimentaire Cevital, à Béjaïa, a reçu hier une foule de manifestants venus, une nouvelle fois, exprimer leur solidarité avec les 16 travailleurs licenciés, en grève de la faim depuis 22 jours.

Syndicalistes, étudiants, femmes cadres, militants associatifs ont répondu à l’appel du comité de solidarité qui entend peser encore de son poids jusqu’à la réintégration des licenciés grévistes de Cevital. Le sit-in a débordé sur la route, bloquant la circulation automobile.

 

Plusieurs intervenants se sont relayés au mégaphone après qu’un des représentants des grévistes, Abdellah, ait demandé aux présents d’observer une minute de silence à la mémoire d’un travailleur décédé dimanche matin sur son lieu de travail et enterré la veille.

 

La victime, la trentaine, cariste, ouvrier de Cevital depuis quatre ans, avait reçu de tout son poids, après sa chute, l’élévateur qu’il conduisait. «Aucune minute de silence n’a été observée à l’intérieur de Cevital», se désole, dans le mégaphone, Abdellah qui se souvient, il y a quelques années, qu’une minute de silence «a été pourtant observée à l’intérieur de l’usine à la mémoire d’un chef de projet français qui avait fait une chute mortelle du toit d’un silo de sucre blanc». Un décès qui l’a peiné, précise-t-il, autant que celui qui vient de survenir.

«Nous savons que les DRH sont contre les travailleurs, c’est cela qui nous amène à être ici et soutenir la cause des grévistes», lance un étudiant siégeant dans le comité de solidarité qui se donne régulièrement rendez-vous au sein du centre de la documentation des droits de l’homme pour se concerter autour de la suite à donner à ce mouvement. Parmi la communauté estudiantine, certains proposent déjà la tenue d’une marche de solidarité le 19 mai, Journée nationale de l’étudiant. D’autres lorgnent du côté d’Alger où un autre comité de solidarité serait en voie de création.

 

En attendant, parallèlement au sit-in d’hier, une pétition circulait entre les travailleurs de Cevital ; elle comptait, hier, près de 500 signatures recueillies. «Nous, employés de Cevital, signataires de cette pétition, désirons constituer une section syndicale au sein de notre entreprise», précisent les pétitionnaires à leurs «frères de l’UGTA». Au même moment, sur le tableau d’affichage du complexe, un avis indique que l’installation du comité de participation (CP) aura lieu le 24 mai. Un CP qui semble vouloir éclipser la section syndicale que réclament, jusqu’à maintenant, 500 travailleurs pétitionnaires.

 

Kamal Mehdjoub, 16 mai 2012. El Watan

 

 

les Bougiotes solidaires

 

Par

 

Devant le mutisme de la direction de Cevital, les solidaires de la cause des grévistes se donnent rendez-vous pour un grand rassemblement ininterrompu le samedi 19 mai.

C'est à un autre rassemblement imposant qu'a eu droit le patron du groupe Cevital. Ils étaient tous là sauf les nouveaux députés récemment élus. Contrairement à ceux qui pensaient que l'élan de solidarité était propagandiste ou plutôt électoraliste, les véritables animateurs du collectif de soutien aux grévistes de Cevital ont répondu présent pour affirmer leur appui à la cause des licenciés du groupe Cevital. Syndicalistes autonomes, de l'Ugta, représentants de différentes associations de la société civile, le PST (ex-candidats, militants), chef de file de l'élan de solidarité depuis le déclenchement de la grève de la faim mais aussi les deux fractions de la Ligue des droits de l'homme ont bravé la chaleur sous un soleil de plomb pour dire haut et fort à la direction de Cevital que «nous sommes et nous resterons toujours là jusqu'à la réintégration des licenciés. Contrairement à ce qu'il croit, Rebrab ne nous aura pas à l'usure». En effet, en plus de l'élargissement de l'élan de solidarité à d'autres secteurs, le collectif de soutien veut transposer la contestation à Alger à travers un comité de soutien de la capitale. Pour la seconde fois consécutive, la route était coupée à la circulation pendant la durée du rassemblement.

Des prises de parole ont été aussi improvisées par ledit collectif qui a donné l'occasion à chacune des organisations présentes d'exprimer sa position. Ils étaient tous sur la même longueur d'onde pour exprimer d'une part leur soutien indéfectible et pour dénoncer le licenciement abusif de 16 travailleurs dont le seul tort est d'avoir osé demander le droit d'avoir des droits, d'autre part. Irrité, une fois de plus, par le mutisme, voire le mépris affiché par ledit patron, les participants au rassemblement se sont donné rendez-vous pour le samedi 19 mai.

Même détermination, en somme, chez les 16 grévistes de la faim malgré la grosse fatigue d'environ trois semaines de grève de la faim. Ils restent, en effet, déterminés et surtout décidés à aller jusqu'au bout.. Initiée par un groupe de travailleurs de Cevital, une pétition, qui sera adressée aux instances de l'Ugta locale pour l'installation d'une section syndicale, a réuni quelque 500 signataires favorables à l'installation d'un conseil syndical.

 

De son côté, la direction générale du groupe agroindustrie de Cevital se déclare imperturbable par lesdites actions étant donné que cette dernière a tracé une feuille de route basée sur trois axes depuis le déclenchement de la première grève, à savoir l'amélioration de la rémunération de 20% avec effet rétroactif du 1er Janvier 2012, l'octroi avec effet immédiat des avantages sociaux pour l'ensemble des employés et enfin installation en cours du comité de participation (CP), comme nous l'a déclaré hier par téléphone la chargée de communication à la direction générale : «Le 24 mai prochain, il sera procédé à l'élection des membres du comité de participation. Les travailleurs ont adhéré massivement à cette action pour laquelle pas moins de 40 candidatures ont été déposées. Ce qui prouve l'intérêt des collaborateurs à adhérer à cette initiative».

En outre, cette même direction reste figée quant à la demande principale des travailleurs relative à l'installation d'un conseil syndical, seul cadre à même de garantir le droit à la revendication et à la négociation.

 

 

Les travailleurs de l'Orac en grève à Ain Bessam

 

Les travailleurs de l'unité spécialisée dans la production avicole d'Ain Bessam, ont entamé, depuis avant-hier un arrêt de travail illimité, jusqu'à satisfaction de leurs revendications : prime de rendement collectif, augmentation des salaires, âge du départ à la retraite, amélioration de leurs conditions de travail. Les 200 employés en grève munis de banderoles, se son postés devant l'entrée de l'entreprise, dans la zone d'activités d'Ain Bessam (Quotidien d’Oran)

 

Grève illimitée pour soutenir le directeur !

 

Les 138 ouvriers et employés de la chemiserie de Larbâa Nath Irathen, spécialisée dans la confection de chemises, chemisettes et articles de travail divers, ont, depuis hier, enclenché une grève illimitée pour contester la décision de la mutation de leur directeur. Ils estiment que depuis l'installation de M. Kaci, en 2003, l’usine a été remise sur les rails et 60 nouveaux emplois ont été créés, D'importants contrats avec l'étranger donnant du travail à des unités installées dans d'autres wilayas du pays. (Le Temps d’Algérie)

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