Reuters
Jusqu’à 25 000 milliards sont cachés dans des paradis fiscaux
Selon une étude publiée par Tax Justice Network, entre 17 000 et 25 000 milliards de dollars détenus par des particuliers seraient placés dans des paradis
fiscaux. Les actifs financiers détenus par des particuliers et leurs familles et dissimulés dans des paradis fiscaux atteignent entre 21.000 et 32.000 milliards de dollars (entre 17.000 et 25.500
milliards d'euros).
L'étude, qui ne prend pas en compte des actifs non financiers comme les biens immobiliers, l'or ou les produits de luxe comme les voitures ou les yatchs,
estime à 280 milliards de dollars (225 milliards d'euros) le manque à gagner pour les Etats, en terme de revenus fiscaux.
La recherche menée par James Henry, ancien économiste en chef pour le cabinet McKinsey, s'est basée sur des chiffres de la Banque mondiale, du Fonds monétaire
international, des Nations unies et des banques centrales. James Henry a qualifié d'"énorme trou noir dans l'économie mondiale" les fortunes personnelles détenues dans des paradis fiscaux.
"Les revenus fiscaux ainsi perdus sont immenses. Ils sont suffisamment importants pour introduire des changements majeurs dans les finances de nombreux pays", a-t-commenté sur la BBC.
"Mais d'un autre côté, cette étude est aussi une bonne nouvelle. Le monde dispose ainsi d'une importante réserve qui pourrait un jour résoudre certains de nos problèmes", a-t-il
ajouté.
AFP-Reuters,
22 juillet 2012
Des Espagnols ont manifesté samedi soir à Madrid, sur la Puerta del Sol
Mobilisation contre le plan de sauvetage des banques espagnoles. "Ils sauvent les banques et évincent le peuple", peut-on lire sur les pancartes.
En l'Espagne, quatrième économie de la zone euro, le gouvernement prévoit un taux de chômage de 24,6% en 2012 et une poursuite de la récession en 2013.
Ce matin, à l’ouverture de la bourse,
l'euro chutait lundi face au dollar et a atteint son plus bas niveau en plus de onze ans face au yen, miné par une flambée des taux d'intérêt en Espagne, où le taux d'emprunt à dix ans atteignait 7,343%, un
nouveau record.
Le
FMI cache des informations sur la crise financière
Le FMI a-t-il failli à sa tâche ? Un économiste du Fonds monétaire international (FMI) démissionnaire accuse l'institution d'avoir caché des informations
concernant la crise financière mondiale et la crise de la dette en zone euro.
Dans une lettre de démission datée du 18 juin, envoyée au conseil du FMI (fonds monétaire international) et à des cadres dirigeants de l'organisation, Peter
Doyle estime que l'incapacité du Fonds à sonner l'alerte à temps sur les crises de 2007-2008 et de l'euro représente une "défaillance de premier ordre" et que ce type de comportement
tend à s'ancrer plus profondément dans le fonctionnement du FMI. Sa lettre, dont l'agence Reuters a consulté une copie, met en lumière les tensions internes qui couvent autour de la crédibilité
du Fonds.
Des employés de l'institution, qui ont demandé à ne pas être identifiés, ont précisé à Reuters qu'ils sont nombreux à penser que le FMI a accordé des prêts à
l'Europe sans respecter le même degré d'indépendance que dans d'autres dossiers, notamment pour le sauvetage des économies des pays émergents.
Peter Doyle, chef de la division pour la Suède, le Danemark et Israël au sein du département européen du FMI au moment de sa démission, reproche aussi à la
direction du Fonds d'être "corrompue" par son processus de sélection qui garantit la nomination d'un Européen à la tête de l'organisation. Il estime que le FMI a toujours eu un temps de
retard dans les dernières tentatives pour sauver la zone euro. Le FMI fait partie de la "troïka" des trois prêteurs internationaux, qui comprend également la Commission européenne et la Banque
centrale européenne (BCE), engagée dans la mise en place des plans de sauvetage de la Grèce, de l'Irlande et du Portugal.
Peter Doyle, qui a travaillé pour le FMI pendant 20 ans, juge aussi que les nominations des dirigeants du Fonds au cours des dix dernières années ont été
"désastreuses". "Même la directrice en exercice est biaisée, ni son sexe, ni son intégrité, ni son élan ne pouvant compenser l'absence fondamentale de légitimité du processus de
sélection", écrit l'économiste concernant la nomination de Christine Lagarde, première femme à prendre la tête du FMI, l'an dernier.
Sources Reuters-Afp,
22 juillet 2012