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Publié par Saoudi Abdelaziz

 

 

 

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Selon une étude gouvernementale saoudienne, le taux de divorce en Arabie Saoudite connaît une hausse "effrayante". On estime que 40 % des couples se séparent avant la cinquième année.

 

En Algérie, on estime que 40% des ruptures interviennent durant les trois premières années de la vie du couple. Selon les statistiques du ministère algérien de la Justice, rapportés par El Watan, le nombre de divorces en Algérie connait une courbe similaire, mais encore plus prononcée, passant de 34 123 divorces en 2007 à 55 490 en 2011, en cinq ans, la hausse a dépassé les 61,4%.

 

La répudiation reste ultradominante en Arabie saoudite où cette forme de séparation représente 86% des divorces en 2011-2012 (1432 de l'hégire). En Tunisie, les wahabistes ne s’encombre plus de la procédure en préconisant le "mariage orfi", CDD conjugal à sens unique. En Algérie, la répudiation ne concerne que la moitié des divorces, mais la tendance serait à la hausse. 17 733 cas de répudiation en 2007 (plus 51% des divorces), 18 794 en 2008, 20 134 en 2009, 24 663 en 2010, 25 290 cas en 2011.

 

Pour la femme qui veut la séparation, dans les deux pays le seul recours est le khol’â. Alors qu'un homme peut répudier son épouse sur-le-champ, les femmes doivent, avec le khol’â, attendre souvent des années et indemniser leur mari pour être libres. 4,2% des divorces se font par cette voie en Arabie saoudite, au prix d’un parcours épuisant et onéreux. En Algérie, «Les femmes sont de plus en plus souvent obligées de recourir au khol’â pour se libérer d’une vie conjugale infernale » commente Salima Tlemçani dans El Watan. Pourtant, le recours à cette forme de divorce a presque triplé en quatre ans passant de 2466 en 2007 à 7559 en 2011. C’est sans doute là un des points les plus noirs du Code de la famille, qui heurte aujourd’hui de front une autre tendance significative d’évolution dans notre pays : si le divorce à l’amiable est quai-inexistant en Arabie Saoudite il connaît une hausse remarquable dans notre pays, passant de de 11 203 cas en 2007 à 16 826 en 2011.

 

L’instabilité conjugale semble donc un des traits majeurs de l’évolution de la famille aux deux antipodes du Monde arabe, alors que la courbe du mariage stagne, En Arabie saoudite comme en Algérie, le contrat de mariage a tendance à se transformer en CDD. Est-ce un bien, est-ce un mal ? Les autorités saoudienne juge ces phénomènes « effrayants ». Salima Tlemçani explique de son côté : « Le chômage, la crise du logement sont parmi les principaux facteurs qui rendent éphémère la vie conjugale ».

 

 

Sans doute, mais le divorce exponentiel n’est-il pas l’indice lancinant de la crise de civilisation qui mûrit dans le monde arabo-musulman ? Nous y reviendrons.

 

Synthèse blog, 9 mars 2013

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