Marwan Barghouti : « Arrêtez de vendre l’illusion »
Vendredi prochain aura lieu la manifestation annuelle contre les confiscations de terres. «Le lancement d’une large résistance populaire aujourd’hui sert la cause de notre peuple», déclare Marwan Barghouti dans un communiqué marquant la dixième année de son emprisonnement par Israël.
Marwan Barghouti : « Coupez tous les liens avec Israël ! »
Noah Browning-Ma’an, 27 mars 2012
Depuis sa cellule dans une prison israélienne, l’une des figures les plus respectées de la politique palestinienne a appelé lundi à une nouvelle vague de résistance civile dans sa lutte vieille de plusieurs décennies pour l’indépendance. Il a également appelé à couper tous les liens avec Israël.
Marwan Barghouti est un personnage de premier plan dans le mouvement du Fatah. Son leadership et son charisme ont été considérés comme une force motrice dans la dernière Intifada, ou soulèvement, contre l’occupation israélienne, lancée à la fin 2000.
Ses vues continuent à avoir un impact profond sur l’opinion publique palestinienne et il bénéficie d’un large soutien à travers toutes les organisations palestiniennes. Il est assez largement considéré qu’Israël pourrait, à un certain moment, décider de libérer Barghouti.
« Le lancement d’une large résistance populaire aujourd’hui sert la cause de notre peuple », a déclaré Barghouti dans un communiqué marquant la dixième année de son emprisonnement par Israël.
« Arrêtez de vendre l’illusion qu’il existe une possibilité de mettre fin à l’occupation et de construire un Etat à travers des négociations après que cette vision ait lamentablement échoué », a-t-il dit dans un message lu à une foule de ses partisans dans la ville de Ramallah en Cisjordanie.
En dépit de ses multiples condamnations à perpétuité sur l’accusation d’avoir organisé des attaques meurtrières et des attentats suicides, Barghouti est considéré comme un successeur potentiel de l’ex-président Mahmoud Abbas, qui est également le chef du Fatah.
L’appel à l’action intervient dans une période très explosive dans la Cisjordanie occupée par Israël depuis la guerre en 1967 : le marasme économique, une diplomatie en lambeaux et le mécontentement populaire clairement perceptible sont de mauvais augure pour des mobilisations pacifiques.
Certains craignent que les commémorations palestiniennes de ce vendredi, à l’occasion d’une manifestation annuelle contre les confiscations de terres israéliennes, dont des manifestations à Jérusalem même, pourraient devenir violentes.
Une grève de la faim suivie depuis 40 jours par la prisonnière Hana Shalabi et une campagne similaire lancée par des dizaines d’autres Palestiniens détenus en Israël, attisent également la colère populaire.
Dans son allocution, Barghouti a appelé à « immédiatement arrêter toutes les formes de coordination sécuritaires et économiques (avec Israël) dans tous les domaines », coordinations qui perdurent avec des hauts et des bas entre Israël et l’Autorité palestinienne [de Ramallah] depuis des années.
La direction palestinienne en Cisjordanie, tout en apportant un soutien verbal aux manifestations et en cherchant la reconnaissance dans différents organes de l’Organisation des Nations Unies, a jusqu’à présent tout fait pour éviter une confrontation politique [avec l’occupant israélien].
Après que le gouvernement d’Abbas ait remporté une victoire mineure en persuadant le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies à Genève à enquêter sur la politique de colonisation d’Israël, Barghouti a plaidé pour des mesures plus draconiennes.
Il a appelé à « un renouvellement des efforts » pour parvenir à la reconnaissance d’un Etat palestinien au Conseil de sécurité, une initiative qui a échoué l’an dernier lorsque Washington a soutenu la position israélienne en rejetant la résolution comme un moyen de contourner des négociations.
Barghouti a déclaré que les Palestiniens devraient en alternative, soumettre leur revendication d’un Etat à l’Assemblée générale ou devant d’autres organismes, en faisant allusion à des forums dans lesquels les Palestiniens disposent d’un plus large soutien.
Noah Browning-Ma’an, 27 mars 2012
http://www.maannews.net/eng/ViewDet...
Traduction : Info-Palestine.net
Hier prisonnier, aujourd’hui otage !
Salah Hamouri a passé près de sept ans dans les geôles israéliennes sans la moindre preuve qu’il ait commis le moindre délit. Il a été libéré sans condition dans le cadre de l’échange avec le caporal Guilad Shalit.
A peine sorti de
prison, il a été victime d’une campagne de haine sur la base d’une dépêche de presse pourtant aussitôt démentie. Et voilà que les autorités israéliennes lui refusent le tampon nécessaire pour lui
permettre de circuler librement.
Bref, le gouvernement
israélien traite le jeune Franco-Palestinien en otage, et ce en toute illégalité. Car il a le droit imprescriptible d’aller et venir, et en l’occurrence de venir en France.
Nous protestons
fermement auprès des autorités israéliennes contre ce nouveau déni de justice dont est victime notre compatriote Salah Hamouri.
Et nous en appelons
solennellement aux autorités françaises afin qu’elles agissent avec diligence et fermeté pour que notre ami puisse venir, après ces épreuves, au pays de sa maman rencontrer tous ses amis et sa
famille.
Liberté de circulation
pour Salah !
L’arbitraire, ça suffit
!
Comité de soutien Salah Hamouri
Paris, le 27 mars 2012