Lutte contre la corruption : tournant judiciaire à Alger ?

« Ceux qui savent » nous disent que les procès de corruption ne concernent qu’une petite partie de l’iceberg de ce mal qui rongent des secteurs décisifs de l’économie nationale. C’est
sans doute le cas dans le procès en cours sur Sonatrach, instruit sur la base d’une enquête du DRS où les sommes en jeu semblent des
broutilles.
Et puis, dans les procès pour corruption dans notre pays, jusqu’ici les peines encourues sont peu
dissuasives. DR
Le jugement de la Cour d’Appel d’Alger, rendu hier en liaison avec l’affaire Sonatrach fera, espérons-le, jurisprudence. Il marque sans doute un
tournant décisif dans l’action de la justice contre ce fléau.
Dans son délibéré rendu hier, la chambre d’accusation près la cour d’Alger a infirmé les conclusions du juge d’instruction relatives à la qualification des faits. En effet, en plus des délits de
«corruption, de blanchiment et de dilapidation de deniers publics, de passation de contrats en violation de la réglementation», elle a ajouté l’accusation d’«association de
malfaiteurs», faisant ainsi basculer l’affaire de la correctionnelle vers la criminelle.
Synthèse
blog, 31
janvier 2013. Source: El Watan