Les temps changent
Les temps changent et des changements sont aussi venus à maturité dans la manière de gérer l’Algérie. Tout acte opposé à l’Etat de droit et à la dignité est déclaré intolérable en Algérie. Les Algériens ne laisseront plus rien passer.
Il ne s’agit pas d’un problème de formation des fonctionnaires. C’est pourtant l’idée qui sous-tend
l’accord qui vient d’être conclu entre les gouvernements français et Algérien pour
former des hauts fonctionnaires territoriaux en organisant des stages dans les collectivités locales françaises. Parmi ces hauts fonctionnaire, des
chefs de daïra, des inspecteurs généraux et inspecteurs de wilaya, des directeurs territoriaux. (voir les détails)
Va-t-on nous refaire le coup des années 80, lorsque pour « moderniser l’Etat algérien », Chadli avait lancé avec Mitterrand un programme de formation de fonctionnaires. Et de policiers, envoyés
faire de stages dans les structures et commissariats de police français, avec les résultats qu’on connaît. L’accord décidait aussi que le Gign, garde prétorienne créée par Mitterrand pour asseoir sa gestion présidentialiste, soit chargée de la formation, à Aix-en-Provence, du GIN algérien de Chadli, auquel appartient le futur meurtrier du
président Boudiaf.
Cinquante ans après l’Indépendance, faut-il encore poursuivre cette politique-alibi, basée sur un esprit complexé à l’égard de la technicité occidentale, voire avec les arrières pensée du hizb frança, alors que tout le monde sait aujourd’hui que le principal obstacle à l’efficacité de nos administration réside dans l’absence de contrôle citoyen, dans le cadre du respect de l’Etat de droit, par ces gens et les organismes qui ont la haute main sur l’administration publique.
C’est parmi ces gens que se trouvent les auteurs des coups de fils au procureur de la République de Cheraga pour lui imposer la liberté provisoire à des agresseurs meurtriers. Un stage à la Cour d’Appel de Versailles aurait-il donné à ce magistrat plus de compétence pour résister à cette injonction venue d’en haut.
Saoudi Abdelaziz, 1er févier 2012