Les ouvriers des complexes industriels de nouveau au devant de la scène ?
Assemblée générale à El Hadjar demain
la souveraineté des travailleurs dans leur syndicat
«C’est aux travailleurs, seulement aux travailleurs, de décider de leur sort et de décider de ce qui leur convient». La sincérité du mot d’ordre lancé par le syndicat d’Arcelor El Hadjar sera mise à l’épreuve demain jeudi, à l’occasion de l’assemblée prévue au bâtiment PPL. Intervenant dans un contexte de confusion, l’assemblée sera mise à profit par les salariés pour mettre en avant les problèmes de fonds, liés aux revendications des travailleurs et à la gestion du complexe que « l’intrusion » de Aïssa Menadi a -malgré lui- contribuer à remettre à l’ordre du jour.
Selon le correspondant d’El Watan, le but assigné par le syndicat aux salarié à cette assemblée générale est « d’exprimer leur indignation quant à l’intrusion intempestive de l’ex-député Aïssa Menadi et ses inconditionnels dans les affaires du complexe ».
Pourtant, il ne faudra sans doute pas exclure que l’entrée des travailleurs dans l’arène pourrait permettre de dépasser le tête à tête confidentiel, en vase clos, syndicat-direction encouragé par la centrale UGTA de Sidi-Saïd et le gouvernement, alimenté par le chantage permanent à l’emploi pratiqué par Arcelor-Mittal. La multinationale veut en effet obtenir la mise sous le boisseau des revendications ouvrières en même temps que le maximum d’avantages financiers de l’Etat. La mise en scène et le psychodrame sécuritaire détournent l’attention de la crise sociale dans le complexe.
Le Syndicat dans son appel à la tenue de cette assemblée fixe comme objectif de « préparer le plan d’action pour les deux mois à venir à savoir: finaliser les dossiers en instance avec la direction générale et préparer sereinement les élections (CP et syndicat) dès la fin du mandat qui expire tout prochainement ».
L’appel insiste sur la souveraineté du choix des travailleurs : «Eux seuls choisiront leurs représentants légitimes. Personne, quelle que soit sa position, ne leur imposera qui que ce soit. C’est l’urne, lors d’élections propres et démocratiques, qui décidera et il n’y aura plus de désignation, plus de coaptations ».
Sidi-Bel-Abbès
Les travailleurs de l’ENIE en effervescence !
Ce matin, les travailleurs du complexe électronique de Sidi Bel-Abbes ENIE ont été à un doigt de déclencher une grève générale dictée par la situation sociale qu’ils endurent au sein du complexe si ce n’est l’intervention énergétique des agents de sécurité interne. L’absence du DG et autres représentants, qui dit-on, sont à l’étranger n’a pas permis de calmer le mouvement.
H. Mahmoud, 29 mai 2012. Sidi Bel-Abbès-Info