Les nouveaux économistes de la "gauche molle"
Frédéric Lordon auteur de "Il faut fermer la Bourse"
Les économistes indépendants semblent s’être donné le mot. Après notre Omar Aktouf
(voir blog d’hier) c’est le français Frédéric Lordon qui rue dans les brancards. Prenant pour cible Edwy Pleyel et Laurent Mauduit, deux vedettes du monde médiatique de la gauche molle, il écrit : « Avant Médiapart de gauche, il y a eu un Monde de droite. Et ils en ont été les chefs ». Frédéric Lordon en rappelle les orientations : « Quotidiennement, étaient répétées les vérités quasi-gravitationnelles de la mondialisation, l’ineptie de toute idée protectionniste, le poison de toute velléité souveraine, les vertus de la concurrence, les charmes du dynamisme entrepreneurial, l’évidence des déréglementations, l’enthousiasmante perspective de la construction européenne ».
« Les temps changent… Les vents tournent. Et les girouettes avec. Un observateur du débat économique qui, tel la Belle au bois dormant, se serait endormi au printemps 2007 pour se réveiller maintenant n’en croirait pas ses yeux ». Frédéric Lordon analyse les pseudo-retournements des économistes qui, se plaçant aujourd’hui comme « résistants de l’intérieur » du système capitaliste, veulent inspirer la gauche, en ces temps de désillusion massive à l’égard du libéralisme.
En Algérie, le cash est toujours abondant et les économistes des thinks tank de service continuent de vendre, sans remord, le libéralisme et l’antiétatisme. Mais on le sait, dans ce domaines comme dans d’autres, il y a toujours un temps de retard avant que les sous-traitants algériens ne suivent le vent d’ouest.