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Publié par Saoudi Abdelaziz

 

Les impressions du jeudi

 

Par Saoudi Abdelaziz

 

 

 

Comme toujours, il faut laisser parler les faits. Une partie non négligeable de l’électorat a participé au scrutin. Le taux de participation ne doit sans doute pas excéder les 30%, mais il est respectable dans le climat général de désaffection à l’égard de la « chose » politique qui domine et s’accentue au fil des ans. Ce taux de participation significatif est le fait majeur de ce scrutin.

 

 

L’ensemble des observateurs, le ministre de l’Intérieur en tête s’accordent à dire que l’appel à la rescousse lancé par le président de la République a joué un rôle décisif dans ce taux de participation. On aurait tord de l’attribuer principalement à la crainte de ne pas voter. Le lendemain de l’annonce du taux de participation nous avons écrit : « il est incontestable que, par delà les législatives, de nombreux Algériens, notamment parmi les catégories mûries par l’âge et l’expérience, ont accordé, de manière très mesurée, au chef de l’Etat, une sorte de 4èmemandat impératif de repêchage pour les deux années à venir ». 

 

 

Dans cette même logique, ces électeurs qui sont allé aux urnes ont donné une part importante de leurs voix au « parti du président ».

 

 

Ce n’est pas un «vote refuge», comme le prétend Ould Kablia -prenant les électeurs pour des poules courant se refugier autour du coq- c’est un vote exigeant. Le président a été pris au mot. Les Algériens savent que par delà le rôle des appareils, la présidence de la république est au cœur du système.

 

 

C’est un vote de repêchage. Le président a pris des engagements forts, il a déclaré que la participation au vote l’aiderait à renouveler le mode de gestion du pays vieilli et sclérosé, désormais incapable sans l’appui actif des Algériens de faire face aux menaces qui pèsent sur la souveraineté nationale. C’est ce que les Algériens l’ont entendu marteler, lorsqu’il les a appelés à la rescousse.

 

 

C’est un vote exigeant, celui de la dernière chance historique pour Bouteflika, incapable jusqu’ici de conduire la rénovation du mode de gestion des affaires publiques. Il pourrait ou saisir la perche ou laisser le système neutraliser les nouveaux atouts que le 10 mai donnent à la fonction présidentielle.

 

 

 

Saoudi Abdelaziz, 17 mai 2012

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