Les étudiants luttent contre le désordre universitaire
Université de Boumerdès
Des étudiants ferment la faculté des sciences
Par M. Aït Ali
L'anarchie qui règne depuis quelques mois dans l'université de Boumerdès (UMBB) a fait sortir hier plusieurs étudiants de la faculté des sciences, en manifestant leur
colère contre cette anarchie qui ne dit pas son nom. Ils ont fermé cette faculté pour réclamer de l'ordre. Cette situation s'est accentuée depuis le départ de l'ex-doyen, M. Badari, appelé à
gérer l'université de Blida en remplacement de l'ancien doyen qui était désigné au poste de ministre de l'Education nationale.
Ce vide a généré des problèmes beaucoup plus d'ordre pédagogique où plusieurs étudiants notamment ceux de deuxième année sciences et technologies (ST) se sont retrouvés dans un cafouillage après
que l'administration eut annulé les résultats des examens de rattrapage. Ainsi, plusieurs étudiants se sont retrouvés inscrits dans des spécialités qu'ils n'ont pas choisies et ce, pour la simple
raison qu'ils n'ont pas obtenu une moyenne égale ou supérieure à 10. Les étudiants les plus touchés par ces mesures sont ceux qui suivent leur cursus en sciences et techniques et se préparent à
la spécialisation à l'ex-INGM, faculté des sciences de l'ingénieur.
Cette action de protestation intervient quelques jours après la rentrée universitaire qui s'annonce d'ores et déjà mouvementée, notamment après le mouvement de grève entamé récemment par des
travailleurs des œuvres universitaires.
M. Aït Ali, 15 octobre 2012. Le Temps d’Algérie
Tlemcen
La marche des étudiants réprimée
Par Chahredine Berriah
Hier, une procession de près de 400 étudiants de l’école préparatoire de l’université Aboubakr Belkaïd, qui accueille l’élite estudiantine à l’échelle nationale, a été violemment dispersée par les forces de l’ordre. Les étudiants, qui avaient pris le départ de leur école, située au quartier Bel Horizon, pour protester contre leur mauvaise prise en charge depuis l’explosion de gaz de mai dernier à la cité universitaire Abdelmadjid Bekhti (8 décès et 20 blessés), ont été durement réprimés.
Marchant pacifiquement en scandant des slogans
interpellant les pouvoirs publics sur leurs déboires dans la nouvelle cité où ils ont été affectés, les étudiants ont été bloqués au quartier Les Cerisiers, à une centaine de mètres des sièges de
la sûreté et de la wilaya.
Des blessés ont été enregistrés, dont une fille et un garçon gravement touchés en plusieurs parties du corps. Muni d’un rapport médical, le jeune Adel de Béjaïa a déclaré : «Je vais porter
plainte contre la police pour agression.» Des étudiants en colère ont affirmé que les agents les ont agressés physiquement et verbalement : «Ils nous ont touchés dans notre dignité avec
leurs insultes et leurs coups injustifiés.»
En fin de matinée, nous avons appris que six étudiants avaient été arrêtés par les policiers. Les manifestants revendiquaient une meilleure prise en charge : «Au lendemain de l’explosion de gaz dans notre résidence, on nous a promis de nous affecter dans une autre cité disposant de toutes les commodités. Mais passés les moments d’émotion, on nous a abandonnés. Nous sommes dans une cité qui ne ressemble à rien et, en plus, située très loin du centre-ville et de l’hôpital. Des étudiants portent toujours les séquelles du drame et ils ont besoin de soins à tout moment.»
Les protestataires ont fini par être encadrés par un cordon de police et ramenés par la force dans leur école.Ces étudiants, au nombre de 700 (450 garçons et 250 filles), originaires de plusieurs régions du pays, sont en grève depuis une semaine.
Chahredine Berriah, 15 octobre 2012. El Watan.com