Les "dissidents" américains choisissent le Sud
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Avant le disparition de l'URSS et du Camps socialiste, on disait "ils ont choisi la liberté" à propos des intellectuel ou des artistes qui choisissaient de quitter leur pays pour aller vivre en Occident. On se rappelle : leur choix était extrêmement médiatisé.
Aujourd'hui, est-on en train d'assister au phénomène inverse? Après Juian Assange, le fondateur de Wikileaks, recueilli par l'Equateur, c'est Snowden qui prend le chemin du Sud. Les démocrates radicaux qui luttent pour la transparence du pouvoir dans les plus puissants pays capitalistes "choisissent la liberté" au Sud.
A Hongkong d'abord, où celui que la correspondante du Monde à Washington appelle "le dissident de la transparence" est autorisé contre l'injonction américaine à prendre l'avion pour Moscou.
Ensuite, pendant que Caitlin Hayden, porte parole du Conseil national de sécurité nationale des USA, demande à Moscou d'expulser Edward Snowden vers les Etat-Unis, un haut responsable de l'administration Obama, sous couvert d'anonymat, précise la ligne de propagande de l'administration américaine : "L'affirmation de Snowden qu'il n'agit que pour soutenir la transparence, la liberté de la presse et la protection des droits individuels et de la démocratie, est démentie par les protecteurs qu'il a potentiellement choisis : la Russie, la Chine, Cuba, Venezuela, l'Equateur..."
Le reste de l'argumentation renoue avec la grotesque propagande de la chasse aux sorcières: " Son refus de critiquer ces régimes suggère que sa véritable motivation a été tout du long de faire du tort à la sécurité nationale des Etats-Unis, non pas de faire progresser la liberté de l'Internet et la liberté de parole." Grotesque.
Saoudi Abdelaziz, 24 juin 2013