Le wali d'Oran suspend une association pour "l'ingérence dans les affaires de l'Etat"
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Cela a commencé il y quelques années par l'abandon du plan d’aménagement de la forêt de Canastel ,créée en 1940. On prévoyait un pôle de loisirs et de détente en milieu urbain. Le lancement des travaux a été brusquement arrêté. Le terrain a été livré dès lors aux décharges publiques improvisées. Cet abandon du poumon vert d'Oran par les pouvoirs publics n'était-il qu'un simple laisser-aller bureaucratique? Ou bien était-ce un plan de longue haleine des milieux politico-mafieux pour faire main basse sur ce terrain juteux. Le scandale a éclaté l'automne dernier lorsque l'ARC, une association du quartier, a dénoncé les permis donnés à quatorze promoteurs immobiliers. Les barbares ont alors commencé à arracher les arbres. L'ultime poumon forestier d'Oran serait remplacé par des immeubles.
C'est alors que se déclenchait le combat de l'ARC pour la sauvegarde de la forêt de Canastel, mené en appui sur l'opinion public .
Premier succès : Le 25 juillet dernier, les juges annulent deux permis de construire et ordonnent l’arrêt immédiat des travaux.
Ce jugement est suivi d'une autre décision: le wali suspend l'association ARC qui avait alerté l'opinion et les juges. Motif de cette sanction administrative: “ingérence dans les affaires d’état” (Liberté.com).