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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

Le RCD condamne la grève

 

Le dernier tract du bureau régional du RCD à Tizi-Ouzou dénonce « cet acharnement récurrent à dévitaliser par tous les moyens la Kabylie » et qui «  vise en réalité à soumettre cette région qui refuse d’abdiquer».

 

«La Kabylie dynamique, imaginative et créatrice de richesses fait peur, tout est fait pour l’empêcher d’avancer et de continuer à se battre, pouvant ainsi servir d’exemple au reste de l’Algérie».

 

Voilà des mots forts et sans détours. De quoi s’agit-il ? Le RCD  vise-t-il la politique du gouvernement d’abandon de l’investissement productif et d’abdication devant les intérêts mafieux qui dominent la sphère commerciale et pompent l’argent de l’Etat et celui des consommateurs ?

 

Non, il s’attaque à … des ouvriers grévistes, une cible bien inoffensive.

 

Sous le titre  « Kabylie : Sabotage récurrent ! », le RCD prolonge, en le politisant, le communiqué publié hier par le patron de la laiterie de Draâ-Ben-Khedda et médiatisé par le quotidien libéral El Watan, relayée aujourd’hui par Liberté son confrère en libéralisme.

 

Le RCD, « fidèle à ses engagements en faveur des luttes sociales », condamne la grève, la qualifiant de «prise en otage, une nouvelle fois, de toute une région, notamment les 400 ouvriers de la Laiterie, les centaines de distributeurs, d’éleveurs et toute la population de la Kabylie ».

 

Des ouvriers en faisant grève se prennent eux-mêmes en otage : c’est la définition masochiste, donnée à la grève par le RCD, qui innove et fait mieux que le patron des patrons de la FCE qui, lui, ne met en cause que « la lutte des classes ».

 

Synthèse blog

 

 

GRÈVE À LA LAITERIE DE DRAÂ BEN KHEDDA (TIZI OUZOU)

Une pénurie de lait en plein mois de Ramadhan

 

Par

 

 

Après deux semaines de jeûne, le mouvement de grève des travailleurs à la laiterie de Draâ Ben Khedda se poursuit. Selon le collectif syndical, les opérations de harcèlement continuent touchant plusieurs syndicalistes. Un de leur camarade également travailleur à la laiterie a été arrêté pour des motifs que les travailleurs réfutent catégoriquement estimant que c'est du pur chantage.

Cependant, parallèlement à ces harcèlements, la commission d'enquête diligentée par le ministère du Travail n'a pas encore remis ses conclusions bien qu'elle ait donné un délai de 1 mois. Cela fait maintenant plusieurs mois que l'attente dure. Du côté des populations, le sachet de lait demeure le grand absent des étals des commerçants de la wilaya de Tizi Ouzou. La pénurie touche un grand nombre de communes, essentiellement du littoral Ouest de la wilaya où les distributeurs assurent l'approvisionnement pour leur grande majorité.

Le débrayage ne semble s'éterniser, ce qui inquiète les populations car coïncidant avec le mois de jeûne. En effet, hier à travers les communes, les citoyens avaient tout le mal à se procurer un sachet de lait pour les enfants. Chez les commerçants, c'est toujours la même réponse. «Le distributeur n'est pas passé aujourd'hui». Pour les quelques chanceux, ils parviennent tout de même à mettre la main sur un sachet d'une autre laiterie, mais c'est très rare. Les autres laiteries privées n'arrivent pas à combler le vide laissé par celle de Draâ Ben Khedda, car cette dernière approvisionne, par ses réseaux de distributeurs un grand nombre de communes. Notons également que ce mouvement de grève touche les collecteurs de lait ainsi que les éleveurs.

Par ailleurs, il est à signaler que les travailleurs qui ont observé plusieurs mois de grève ont décidé de reprendre le travail afin de permettre à la commission d'enquête revendiquée de faire son travail dans la sérénité. Quelques mois plus tard, ces derniers attendent encore les résultats de cette dernière mais rien ne pointe à l'horizon. C'est pourquoi le syndicat a pris la décision de reprendre le débrayage.

Pour rappel, les travailleurs de cette laiterie ont lancé un mouvement de grève pour sa renationalisation. Ces derniers, qui demandaient la reprise par l'Etat de la laiterie, reprochaient au nouvel acquéreur des pratiques contraires à la législation du travail et des lois commerciales. Pour convaincre de la pertinence de leurs accusations, les travailleurs ont demandé une commission d'enquête comme préalable à la reprise du travail.

 

 Face à la mobilisation et à l'élan d'adhésion de la population et des partis politiques au mouvement des travailleurs, les pouvoirs publics ont accepté d'envoyer une commission d'enquête. Celle-ci fut effectivement envoyée et le travail a repris. Mais cette semaine, les travailleurs ont repris le débrayage car ne voyant pas venir les résultats de l'enquête. Jusqu'à hier, les travailleurs ne semblaient pas attirés par les discours des pouvoirs publics qui ne donnent pas de signes susceptibles de régler le litige.

 

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