La police ne peut plus faire ce qu’elle veut en Algérie
Le pouvoir avait reculé et promis des sanctions contre les policiers matraqueurs de journalistes. Les protestations citoyennes confrontent le gouvernement à deux nouvelles « bavures » où sont mises à l’épreuve les déclarations présidentielles sur le respect de l’Etat de droit.
Après la levée de masse déclenchée jeudi dernier dans les quartiers populaires de la ville nouvelle de Tizi-Ouzou, la tension régnait vive dans la cité des 2000-logement. Dans un communiqué de presse rendu public hier, le comité de quartier de cette cité « crie à l’injustice » : le jeune homme arrêté par la police où il a été victime de sévices sexuels, n’est nullement un dealer mais un jeune citoyen sans problème ni antécédents judiciaires. (Liberté).
Une situation similaire a été observée samedi dernier, dans la commune de Saoula, proche d’Alger où des affrontements ont opposé les jeunes à des policiers, accusé d’avoir malmené et plongé dans le coma un jeune homme de 30 ans « réputé pour son calme ». Cette victime de violences policières est toujours hospitalisée au Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Bab El Oued, et souffrirait « d'un choc cervical », selon Le Temps d’Algérie. Ce quotidien rapporte les propos de Noureddine Berrachedi, chef adjoint de la sûreté de wilaya d'Alger. Ce dernier affirme : « L'enquête qui se déroule en toute transparence déterminera exactement ce qui s'est passé et si le jeune a chuté ou a été bousculé par les policiers».
Le responsable policier ajoute curieusement : «Des membres de la famille du jeune, qui sont policiers, coopèrent à l'enquête».
Synthèse blog, 26 mars 2012