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Publié par Saoudi Abdelaziz

 

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: « Une minorité pense que ces scandales ont rebondi pour porter atteinte à l’image du président Bouteflika afin qu’il ne soit pas réélu en 2014. « Tout ce bruit sent la présidentielle de 2014 », croit savoir Omar. Hocine se demande : « qui est derrière tout cela ? ». « Bizarrement, il y a trop d'infos qui sont tout d'un coup rapportées sur Sonatrach », ajoute Sardi.

 

Ces propos sont du miel pour Louisa Hanoune dont les analyses qui font la une depuis hier, sont présentés en substance dans Le Soir d’Algérie : « les scandales qui éclaboussent Sonatrach obéissent à un timing et sont en rapport avec la présidentielle de 2014 ». « Pour la secrétaire générale du PT, nul doute : les attaques que subit Sonatrach ont un lien direct avec les échéances électorales et obéissent à des desseins. Elle s’interroge sur les raisons qui ont poussé «certains», à l’image de l’ex vice-président de Sonatrach, à se découvrir l’audace d’évoquer ces scandales. » Comme à l’accoutumée, Mme Hanoune n’a pas peur des dérapages lorsqu’elle a la tâche de mettre en garde contre le danger impérialiste qui menace le président Bouteflika.

 

La chef de la « gauche présidentielle » levera-t-elle la suspicion sur la volonté de Bouteflika de s’attaquer à la racine du mal. Habib Kharroubi   note dans le Quotidien d’Oran : « Même en rompant son silence et en faisant comprendre qu'il va exiger que la lumière soit faite sur le scabreux scandale qui heurte au plus profond les Algériens, Bouteflika n'a pas pour autant convaincu que cette fois justice passera. Car le doute subsiste sur sa détermination ».

 

De nombreux Algériens restent méfiants et il y a de quoi. Avant que n’éclate le scandale Sonatrach, ce sont les contrats liés à l’autoroute est-ouest qui faisaient la une. Un dossier délicat où était cité le nom de M. Ghoul, un ministre plein d’avenir, « islamiste modéré », bien élevé et turcoïde de surcroît. Depuis, silence radio de la presse « indépendante! ».

 

 On dit qu’il y aurait eu un deal au sommet pour éviter la surenchère : « Il faut couvrir d’un voile pudique les scandales. Nous avons tous à perdre dans les déballages». Des lampistes feront donc l’affaire pour entretenir la fiction d’une lutte résolue contre la corruption, avec l’aide de journalistes "indépendants" spécialisés dans les scoops et brieffés par les services.

 

A l’époque du scandale de l’Autoroute, avorté depuis, j’écrivais  dans une note datée du 19 novembre, intitulée « Présidentielles 2014 : le clivage principal »: « Les guerres de clans, dans la perspective des élections présidentielles de 2014 pourraient contribuer « malgré elles et à leur insu », à la mise à nu des racines profondes communes de la corruption. Cette dernière est rendue possible, de manière systémique, lorsque les choix touchant aux marchés publics restent cantonnés dans le cercle restreint des coupoles, mettant à l’écart l’intervention des citoyens sur les choix nationaux. Il faut travailler à la convergence ouverte entre la presse d’investigation, le mouvement associatif citoyen, les forces politiques patriotiques, les cadres honnêtes de l’Etat, ceux des institutions de contrôle de l’utilisation des deniers publics. Les conditions peuvent être réunies pour que la lutte contre la corruption sorte du terrain des « dossiers » fabriqués par les clans les uns contre les autres. Ce sera sans doute la ligne de clivage principale dans la prochaine période. »

 

Saoudi Abdelaziz, 25 février 2013

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