« La Grèce est le cobaye néolibéral de l’Europe »
Au fond de la crise avec Aliki Papadomichelaki
Par Ahmed Selmane
Le
peuple grec est soumis à un traitement qui le ramène déjà aux années 60 du siècle dernier. Pour essayer de comprendre, au-delà du regard biaisé des médias conventionnels, nous avons sollicité Mme
Aliki Papadomichelaki qui a été responsable du département politique extérieure de Synaspismós, la Coalition de la Gauche, des Mouvements et de l’Écologie, parti politique le plus important de la
gauche radicale-démocratique (SYRIZA).
Aliki
Papadomichelaki, qui est l’épouse du militant algérien Sadek Hadjeres, a vécu et travaillé en Algérie comme ingénieur d’études. Elle est membre de l’institut « Nicos Poulantzas » et du Conseil
des amis d’Emian (Fondation pour l’Histoire de la Jeunesse de Gauche). Cette femme militante a une trajectoire qui épouse l’histoire du pays. Enfant, elle était avec sa mère dans le camp de
concentration de Makronissos.
Elle
a été responsable des relations internationales de l’Union Nationale des Etudiants Grecs (1964-67). Membre de l’Union Antidictatoriale du Mouvement Etudiant Grec, elle avait été déchue de sa
nationalité par la dictature en raison de ses activités politiques.
L’éclairage
qu’elle apporte sur la crise grecque, ses origines et son contexte européen est d’autant plus utile qu’il tranche avec les explications conventionnelles qui sont données par les médias
occidentaux. Dont la plus scandaleuse consiste à présenter les Grecs comme des fainéants.
Militante,
et économiste, spécialisée en géopolitique rétablit les choses. Et confirme la gravité de la situation subie par la population grecque, transformée en « cobaye néolibéral de l’Europe ».
3 Avril 2012. Texte intégral : La Nation.info