La bataille pour le ciel libyen fait rage
Non seulement les liaisons aériennes suspendues à cause du conflit armé et de la révolution reprennent, mais plusieurs compagnies aériennes ont lancé leur offensive en ce début mai sur le ciel libyen.
British Airways a annoncé le 1er mai qu’elle reprenait ses vols vers la capitale Tripoli, interrompus depuis les affrontements armés de l’année dernière. La compagnie a annoncé que trois vols hebdomadaires seraient prévus entre Londres et Tripoli. British Airways rejoint ainsi la cohorte des transporteurs aériens qui ont finalement repris leurs liaisons avec les aéroports libyens. Le retour de KLM doit également se faire au courant du mois de mai.
Mais ce sont surtout Tunisair et Aigle Azur qui font planer un parfum de conquête sur le ciel libyen. Le transporteur tunisien a ainsi programmé au 10 mai l’inauguration d’une nouvelle liaison entre Djerba (Sud tunisien) et Tripoli (à l’ouest de la Libye), concurrençant la voie terrestre (seulement 300 kilomètres, et un poste-frontière, séparent les deux villes par la route). Aucune autre compagnie aérienne n’assure cet itinéraire. Tunisair a également annoncé ajouter trois vols hebdomadaires entre Tunisie et Tripoli, et passer à une couverture quotidienne de l’itinéraire Tunis-Benghazi.
Ce renforcement de la présence de Tunisair dans le ciel libyen s’accompagne de l’offensive d’Aigle Azur. Le transporteur aérien français travaille de son côté à « l’ouverture prochaine » d’une ligne Paris-Tripoli
Antony Drugeon, 4 mai 2012. Marchés tropicaux