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Publié par Saoudi Abdelaziz

Le cimetière national des usines automobiles

Par Mustapha Hammouche

Extraits

 (…)Hier, Benmeradi nous redisait ce que Carlos Ghosn, président-directeur général de Renault, avait dit il y a plus de deux mois et demi, à savoir que Renault refusait d'installer une usine à Bellara et que… les discussions se poursuivaient. Ce qui veut dire que ces discussions n'ont pas avancé depuis le début de février au moins.

Les discussions ont pris plus de temps que prévu”, explique le ministre. Renault refuse de s'installer à Bellara et nos autorités tiennent “à ce que le projet soit réalisé à Bellara”, pour respecter quelque plan de développement aménagé. Première nouvelle ! Alors, retard ou impasse ? Car les objections du constructeur sur les questions du potentiel de sous-traitance, de la localisation et des capacités de production projetées ne sont pas nouvelles.

Cette histoire prend des allures d'activité diplomatique où la discussion avec le partenaire tient parfois lieu d'objectif. Et sert de motif de communication politique à destination d'un citoyen qui rêve plus de voiture que d'usine à voitures.

En attendant que le mirage Renault rejoigne le cimetière des usines automobiles inauguré dès les années 1970 par la Mina 4, bien avant la fameuse Fatia.

 

Mustapha Hammouche, 26 avril 2012. Liberté. Texte intégral

 

Le projet Renault tourne à la chimère

Par Salem Ferdi

Extraits

 

Renault a-t-il vraiment envie de réaliser une usine automobile en Algérie? Après des négociations qui traînent en longueur et une déclaration équivoque de son P-DG Carlos Ghosn affirmant qu'il n'est pas question de «laisser qui que ce soit venir construire une usine en Algérie», le constructeur français ne veut pas entendre parler de Bellara comme lieu d'implantation. Un prétexte pour faire traîner en longueur des négociations interminables?


(…) En février dernier (voir le Quotidien d'Oran du 11 février 2012), des sources au sein de l'entreprise française citées par le journal Les Echos étaient déjà sans équivoques. Pour ces sources, «la partie algérienne s'enthousiasme à l'idée de signer bientôt» alors que rien n'est acquis, car les «conditions imposées sont dures à avaler». Et déjà, Bellara servait d'argument-repoussoir en des termes crus: «On ne va pas aller dans leur micro-port, complètement paumé, mieux vaut être dans la région d'Alger, plus proche du marché local». Pour beaucoup, Renault, qui a fait un grand investissement au Maroc et qui est le premier vendeur en Algérie, n'a pas vraiment intérêt à venir dans notre pays où il estime les conditions d'investissement moins souples et moins généreuses qu'au Maroc.

Le gouvernement algérien estime, à juste titre d'ailleurs, que l'existence d'un marché important en Algérie justifie l'implantation de quelques constructeurs sur place. Le vrai problème est qu'il semble désirer «précisément» Renault alors que des possibilités existent avec d'autres constructeurs. Les Chinois, par exemple, investissent en Europe, à l'image de Great Wall, en partenariat avec le bulgare Litex Motors, pour produire 50.000 véhicules par an (…)

Salem Ferdi, 26 avril 2012. Le Quotidien d’Oran. Texte intégral

 

Renault à Jijel : Benmeradi un ministre illusionniste?

 

 

« Le projet est toujours en discussion ».

Le ministre de l'industrie répond ainsi inlassablement, depuis que le Pdg de Renault avait, début février, manifesté les réticences de la firme française, coincée entre le besoin de rentabiliser sa nouvelle usine marocaine et les pressions de l’opinion française contre de nouvelles « délocalisations».

 

 

 Premier importateur de voiture, « Renault n'a pas l'intention de construire une usine en Algérie, mais elle entretient l'illusion pour empêcher les autres marques de s'installer en Algérie » affirmait Le Quotidien d’Oran le 10 février dernier.

 

On se rappelle que le ministre algérien de l’industrie, M. Benmeradi avait déclaré une semaine plus tôt  : « Le projet de fabrication de véhicules en Algérie en partenariat avec le constructeur allemand Volkswagen est "en train d’avancer" et suscite l’intérêt d’un fonds d’investissement qatari » (Aps, 2/2/2012).

 

 M. Benmeradi n’est pas revenu sur cette option et continue de vendre l’illusion Renault à ses compatriotes. Assuré que Renault ne le contredira pas, le ministre Benmeradi a répété hier sur la chaîne 3 : «C’est un projet qui est toujours en discussion qui continue d’avancer »

 

 Des délégations de Renault « ne cessent de venir pour repérer les sites » a-t-il informé, bien que les journalistes ne semblent pas avoir eu vent de leur présence. Mais, peut-être le ministre dribble-t-il trop : pourquoi « pour repérer des sites », alors qu’il confirme l’instant d’après que l’usine sera implantée à Bellara? On se rappelle que pour mettre en cause cette option Carlos Ghosn, le Pdg de Renault, dans son souci de compliquer les choses avait mensongèrement présenté  le port de Djendjen, le grand port en eau profonde d’Algérie, comme « un micro-port complètement paumé ».

 

 Pendant que Renault observe un mutisme total sur le projet algérien que le gouvernement Ouyahia lui prête, La riouaya algéro-algérienne continue.

 

 Le ministre de l’industrie reconnaît qu’il y a du retard, l’accord devant être signé en septembre 2011, mais, assure-t-il, « ce retard a ses raisons objectives ». Car, M. Bemeradi met les principes très haut : « Si nous avions voulu une usine de montage ça aurait été plus facile ». « Notre ambition est de faire émerger une filière automobile en Algérie ». Comme si les PME de sous-traitance automobile qui n’existent naturellement pas en Algérie, ne devaient pas être nécessairement lancées parallèlement à l’implantation de l’usine !

 

 Le pouvoir n’a-t-il besoin que d’avoir les mains pleines avant le 10 mai, même si ce n’est que de vent ? Croit-on que les électeurs jijéliens sont à si naïfs ?

 

   

Saoudi Abdelaziz

23 mars 2012.  Algérie-infos

 

Par Saoudi Abdelaziz, 23 mars 2012

 

 

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