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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

Géorgie : Changement de cap après la victoire de l’opposition ?

 

Géorgie: victoire du parti d'opposition

DR-Les opposants fêtent leur victoire

 

 

 

On se rappelle de "la Révolution des roses", cette énorme mobilisation occidentale, qui, en 2004, avait porté au pouvoir Mikhaïl Saakachvili, le jeune poulain chargé d'importer au Caucase le modèle ultralibéral. Les électeurs géorgiens n'en veulent plus. Ils ont voté lundi en faveur du parti d'opposition, mené par Bidzina Ivanichvili qui est de surcroit réputé proche de la Russie. Jusqu'ici, les fans de Saakachivil ne se sont pas exprimés, en particulier ses plus fervents, Sarkozy et BHL.

 

Sous le titre « Géorgie : Ivanichvili inflige une claque à Saakachvili »,  Isabelle Lasserre écrit dans Le Figaro- : « La défaite du président pro-occidental Mikhaïl Saakachvili signe-t-elle la fin de la «révolution des roses», qui avait renversé en 2004 l'ancien leader corrompu et influencé par le Kremlin Edouard Chevardnadze? Signe-t-elle également la fin des révolutions de couleur qui avaient permis à plusieurs pays de l'ancienne URSS de sortir du giron de Moscou? Mikhaïl Saakachvili, qui avait fait de la Georgie le laboratoire caucasien d'une économie de marché libérale, quitte à brusquer ses concitoyens, espère encore que les réformes seront «impossibles à éradiquer». Mais à entendre Bidzina Ivanichvili [le chef de la coalition qui a remporté les élections] pendant sa première conférence de presse depuis l'élection, rien n'est moins sûr: «L'évocation des réformes de Saakachvili me plonge dans l'hilarité. Car elles ont ruiné le pays.»

 

L’AFPécrit : « Ces élections étaient cruciales pour le chef de l'État dans la mesure où des changements dans la Constitution vont accroître les pouvoirs du Parlement et du Premier ministre en 2013, année qui marquera en outre la fin du second et dernier mandat possible de Mikheïl Saakachvili. Son arrivée au pouvoir en 2003, à la suite d'une révolte populaire baptisée "Révolution des roses", avait aussi été fondée sur la promesse de la démocratie, mise à mal par la suite par des accusations d'autoritarisme lancées par l'opposition. Son rival, Bidzina Ivanichvili, a ainsi estimé que ces législatives permettraient un changement démocratique "pour la première fois" dans l'histoire du pays (…). Bidzina Ivanichvili a aussi accusé le président Saakachvili d'avoir déclenché la guerre avec la Russie de l'été 2008 qui a mené à la perte de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, deux territoires sécessionnistes où Moscou a depuis lors maintenu des troupes. Mikheïl Saakachvili a en retour accusé son rival, qui a fait fortune en Russie dans les années 1990, de faire le jeu de Moscou. Celui-ci s'en défend, mais prône la reprise des relations diplomatiques avec la Russie, tout en affirmant maintenir l'objectif d'une entrée dans l'Union européenne et l'Otan ».

 

Mais qui est Bidzina Ivanichvili, le nouvel homme fort de Géorgie. l’Express.frécrivait la veille du vote : « Le parti au pouvoir le tient pour un laquais de Moscou », tout en précisant « A long terme, cependant, le principal enjeu est ailleurs : il s'agit, pour les Géorgiens, de décider quelle est la nature des relations entre Tbilissi et Moscou. Le président Saakachvili ne cesse de laisser entendre que la Russie cherche à "assujettir la Géorgie de l'intérieur" et que le leader de l'opposition est un laquais de Moscou. Bidzina Ivanichvili, quant à lui, prétend vouloir abandonner la rhétorique de la guerre froide et entamer "un dialogue ferme mais fondé sur des principes" avec son grand voisin du nord. Reste à voir ce qu'il entend par là. »

 

Selon l’AFP : « De son côté, le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a salué mardi la victoire de l'opposition aux législatives en Géorgie, après que le président géorgien Mikheïl Saakachvili ait reconnu la défaite de son parti. Ces résultats "montrent que le peuple de ce pays veut des changements".

 

Pour une analyse approfondie de l’évolution de ce pays lire l’article de Philippe Rudaz paru dans Les blog du diplo

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