EGYPTE-Les 25000 ouvriers de Mahallah Al Koubra se remettent en mouvement
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Après leur grève et sit-in du
15 juillet dernier, Morsi étant alors toujours président, les
quelques 25000 ouvriers de Mahallah Al-koubra, la principale usine textile du pays, ont repris la grève le 31 juillet. Le mouvement gréviste semble s'élargir, dans le secteur textile, à
Alexandrie, Kafr al-Dawwar et Damiette.
La grève touche d'autre secteurs: Compagnie de systèmes d'impression Muharram d' Alexandrie, Suez Steel Company, Hôpital Mont Sinaï, mais aussi les fonctionnaires et les huissiers de cours de
justice.
On connaît le rôle du Mouvement du 6 avril animé par les jeunes Egyptiens dans la révolution
populaire qui a conduit à la chute de Moubarak. Ce Mouvement tire son nom d’un appel à la grève lancé le 6 avril 2008 par les ouvriers de la plus grande usine du pays, la société publique
Misr Filature et Tissage, située à Mahallah, dans le centre du delta du Nil. Une vague de grèves a suivi à travers le pays, considérée par beaucoup
comme le catalyseur de la révolte qui a abouti à la chute du président Hosni Moubarak en février 2011. A l’époque, les jeunes Cairotes avaient rencontré les ouvriers et décidé de créer sur Face book le
Mouvement des jeunes du 6 avril, qui s’éloignera ensuite de la question sociale pour se concentrer sur la question démocratique.
En septembre
2007, une grève massive avait ouvert la voie à une vague sans précédent de contestation à travers le pays.
Après la chute de Moubarak à laquelle les ouvriers avaient grandement contribué,
Le 16 février dernier
2011, malgré le communiqué du Conseil suprême des forces armées diffusé à
la télévision et relayé sur les téléphones mobiles, appelant à l’arrêt des mouvements sociaux, l’usine avait cessé le travail. Les ouvriers ont planté des tentes dans l’usine -comme sur la
place Tahrir au Caire- et ont dormi là. Ils ont placardé leurs revendications sur les murs. Première d’entre elles : la démission de Fouad Abdel Halim Hassan, le président de la
société, accusé de corruption. Le 19 février 2011, après quelques jours de grève, une négociation a lieu
entre la direction de la société, le gouverneur militaire et une délégation de travailleurs. Le président de la société est démis et remplacé par un ingénieur bien connu et
apprécié...