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Publié par Saoudi Abdelaziz

 

 

 

File:Ligne Morice.jpg

DR-Il était une fois… la frontière algéro-tunisienne

 

 

 

Après les matraquages, arrestations et inculpations de manifestants samedi et dimanche dernier à Ouargla et Béjaïa, assiste-t-on à un durcissement policier du pouvoir ? L’hypothèse semble se confirmer avec la fermeture  hier de la frontière algéro tunisienne à des militants démocrates algériens en route vers le Forum social mondial de Tunis ? «La décision vient d’en haut, nous ont affirmé les policiers» rapporte Mehdi Biskri tandis que pour le FFS, cette fermeture traduit la crainte devant  « une contagion démocratique ».

 

 

 

Des militants algériens empêchés de quitter le territoire national

 

 

 

Par Mehdi Bsikri

 

 

Deux délégations algériennes, devant participer au Forum social mondial de Tunis (FSM), ont été empêchées de quitter le territoire national par la police des frontières postée à l’est du pays. Aucun motif valable n’a été présenté aux membres des deux délégations, qui chacune d’elles comprenait au moins 100 militants issus de plusieurs organisations.

 

Une fois arrivés aux postes-frontières, le premier Oum Tboul, le deuxième Laâyoune, les policiers ont signifié aux chauffeurs de bus transportant les deux délégations de faire demi-tour, et ce, après de longues heures d’attente. Selon M. Dakou, syndicaliste activant à Skikda, qui voulait rejoindre la Tunisie à partir de Laâyoune (Tébessa), «nous sommes arrivés à la frontière vers 3h du matin. Nous avons donné nos passeports et tous nos papiers étaient en règle. Nous avons attendu jusqu’à 9h pour que les policiers nous disent qu’il est impossible de quitter le territoire, sans explication». Les militants ont insisté pour connaître les raisons de cet empêchement.

 

 

«La décision vient d’en haut, nous ont affirmé les policiers», rapporte notre interlocuteur. Plus tard dans la journée, des membres d’associations ont cru comprendre que le refus est dû à l’absence d’une autorisation de sortie des bus. Selon Hacène Ferhati, membre de SOS Disparus, «les militants ont vivement protesté contre ce dépassement qui représente une atteinte à la liberté de circulation».

 

 

De son côté, le Front des forces socialistes (FFS) a dénoncé, dans un communiqué rendu public, l’interdiction formulée aux militants. «Empêcher les Algériens de participer au FSM est un acte grave qui porte atteinte à la dignité et à la liberté de nos concitoyens», souligne le parti. Le FFS ajoute que «cet acte démontre, encore une fois, que le pouvoir algérien éprouve une peur panique devant tout acte pouvant entraîner une contagion démocratique à la suite des derniers développements dans la région».

 

La DGSN a été contactée par nos soins pour connaître sa version. En vain.

 

Mehdi Bsikri, 26 mars 2013. El Watan.com

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