26 Février 2012
La chronique du condjador (38)
Le matin-là, j’ai eu la nouvelle par l’un de ses proches : Makhtar Zine est décédé. Je suis allé faire le devoir. Devant son hlm, toute sa famille était là, pour ne pas dire sa tribu, tellement ils étaient nombreux.
C’était un communiste. J’ai connu da Makhtar, avec cette réputation de communiste, de loin, à Village-Moussa, avant de le connaître personnellement.
Calme, serein, il poussait son mini vélo qui avait des pneus rouges. Quelques années plus tard, on se rencontrera dans le bureau de l’hébdomadaire Jijel infos. Au fil des années, on s’est découvert des amis communs et les même tendances et convictions.
Fatigué, malade, il encaissait en silence. C’est l’une de ses qualités : il ne se plaint pas. Les gens qui l’ont connu dans le passé me disaient que Da Makhtar est passé par la traversée du désert et que c’est le secret de son calme, forgé pour les années de la veillesse où rien ne peut lui arriver de pire. Il a tout vu, tout connu.
Repose en paix, sous le palmier de Sidi Ahmed Amokrane