Création d’une coalition de gauche en Tunisie
Près de 20 000 Tunisiennes et Tunisiens ont défilé à Tunis, dans la soirée du lundi 13 août.
La manifestation pour l’égalité hommes-femmes a coïncidé avec l’annonce de la création d’une coalition de gauche. Douze partis de gauche, de la mouvance nationaliste et des personnalités politiques indépendantes, ont annoncé, lundi 13 août, la formation d’une nouvelle coalition d’opposition, “le front populaire”.
“Cette coalition est un front politique et non essentiellement électoral », a indiqué Hamma Hammami, président du POT (Parti ouvrier tunisien), l’un des fondateurs de ce front.
Hammami a précisé qu’une réunion a eu lieu dimanche à Tunis pour fixer les objectifs généraux et la plate-forme commune de la coalition des partis politiques membres du Front auquel se sont ralliées plusieurs personnalités indépendantes.
“L’annonce officielle de la création du front populaire, sa structure et sa direction est prévue en septembre prochain”, a t-il dit, relevant que le front est ouvert à toutes les sensibilités politiques.
A ce jour, les partis membres de cette nouvelle coalition sont: -Le parti de l’action nationale démocrate (courant unioniste) -Le mouvement des patriotes démocrates -Le parti du leadership arabe démocratique -Le parti des travailleurs, -Le mouvement « Al-Bath » -Le Mouvement « Achaab » -La ligue des travailleurs de gauche -Le parti de Tunisie-verte -Le front populiste unioniste -Les Patriotes démocrates (watad) -Le parti populaire pour la liberté et le progrès -Le parti du militantisme progressiste
Source: TAP, 14 août 2012
Une grève générale paralysait mardi Sidi Bouzid, cette ville du sud-ouest tunisien d'où est partie l'étincelle de la "Révolution du jasmin" qui a emporté le régime dictatorial de Zine El-Abidine
ben Ali.
A l'appel de la centrale syndicale UGTT (Union générale tunisienne du travail), les protestataires ont réclamé "le droit au développement" de cette région pauvre où le taux de chômage des jeunes
est élevé. Selon le syndicaliste Attia Athmouni, la grève a été suivie dans une proportion de 95%.
Quelque 3.000 manifestants ont parcouru les différentes artères de la ville sans incident, a précisé M. Athmouni à l'Associated Press. Ils ont scandé des slogans hostiles au mouvement islamiste
Ennahdha au pouvoir, appelant à la démission du gouvernement.
Le mouvement de protestation a été déclenché sur fond de revendications sociales d'une population pauvre qui se plaint de voir sa situation inchangée, voire se détériorer, plus d'un an et demi
après la "Révolution du jasmin" partie de Sidi Bouzid, a déploré Attia Athmouni