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Publié par Saoudi Abdelaziz

Un hélicoptère militaire est attaqué au lance rocket sur l’aéroport de Jijel, dans une des zones les plus surveillées du territoire national, « sans dégât matériel ni perte humaine », puis les attaquants se volatilisent sans laisser de trace.

 

D’emblée, l’article du correspondant local Fodil S., qui le premier a rendu compte le 26 septembre, de l’évènement dans El Watan, exprime le sentiment dominant parmi les Jijéliens : « Cette sortie terroriste en a étonné plus d’un, surtout dans une telle zone caractérisée par une forte présence sécuritaire, notamment le casernement des groupes d’intervention de la Gendarmerie nationale à Bouhamdoum, à quelques encablures seulement au sud de la sûreté urbaine au niveau de la localité de Tassoust, et bien sûr de la présence militaire et policière au niveau de l’aéroport Ferhat Abbas. »

 

Ne reste alors que les « explications » fournies par les « sources » : importation d’armes et de terroristes de Libye,  réactivation des réseaux de soutien, etc.

 

Ces explications fournies par les sources sont exposées aujourd’hui de manière plus systématique dans un article « bien informé » de Liberté qui titre sur 8 colonnes à la une : « Attaque de l’aérodrome Ferhat-Abbas, des Rpg-7 libyens utilisés par Aqmi à Jijel.  Les révélations foisonnent dans l’article qui suit : « Nos sources n’excluent, désormais, plus l’hypothèse de l’entrée sur le territoire algérien, d’armes en provenance de Libye ». « L’hypothèse d’une complicité locale n’est plus à démontrer dans ce genre d’attentat, quand on sait que les terroristes réussissent à fuir à chaque fois ». « Le choix de la cible, l’aéroport Ferhat- Abbas, et du timing est loin d’être fortuit ». « Aujourd’hui, il est clairement établi que le nombre de terroristes a augmenté à la faveur de la situation sécuritaire chaotique en Libye. Leur armement aussi ».

 

A l’égard des informations et des analyses sur les actions terroristes fournies par les sources anonymes et qui sont répercutées par les médias algériens, les Algériens avertis sont entrés depuis longtemps dans l’ère du soupçon.

 

Le message principal donné par ces sources est résumé dans l’article de Liberté : « Mais aujourd’hui, à la lumière de ce qui s’est passé, des interrogations sur le manque de réactivité des services de sécurité se multiplient ».

 

L’édito de Saïd Gada dans d’El Watan d’aujourd’hui abonde dans ce sens : «  La tare réside effectivement dans le manque de renseignement, mais l’on ne peut l’obtenir que dans un cadre organisé, car il a besoin de budget. Le renseignement devrait être professionnalisé et on imagine mal un citoyen ordinaire, quand bien même dévoué à cette cause, prendre l’initiative. Surtout qu’avec l’apparition des terroristes en nombre, la peur commence à changer de camp ».

 

Nous assistons à une campagne concertée, engagée depuis plusieurs mois, en relation avec les actions terroristes, visant à accroître le rôle des services de renseignement dans l’encadrement de la société. Le postulat est que la population est vulnérable à l’égard de l’influence terroriste. Une affirmation mensongère dans le cas de la Région de Jijel. Que cache cette campagne ayant pour finalité affichée la reprise en main sécuritaire de la société algérienne ?

 

S. A. 

 

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