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Publié par Saoudi Abdelaziz

Les essais du Grand Prix démarrent dans un climat violent. Les contestataires ont durci leurs manifestations à l'occasion du Grand Prix de Formule 1 de Bahreïn.

Selon des témoins, des dizaines de manifestants agissant à l'appel du mouvement des "Jeunes du 14 février", se sont affrontés dans la nuit de jeudi aux forces de sécurité dans plusieurs villages chiites entourant Manama. Le collectif des "Jeunes du 14 février" avait appelé à "trois jours de colère" coïncidant avec le Grand Prix, sous le slogan "Non à la Formule de sang". L'année dernière, la course avait été annulée en raison de la contestation, qui a secoué le petit royaume du Golfe de la mi-février à la mi-mars, dont la répression avait fait 35 morts selon une commission indépendante.

 Les forces de sécurité ont lancé des grenades lacrymogènes et des grenades assourdissantes, d'après ces témoins. Certains manifestants ont riposté en lançant des cocktails Molotov. Les jeunes répétaient "Le peuple veut la chute du régime", "A bas Hamad" ben Issa Al-Khalifa, le roi de Bahreïn, et brandissaient des portraits du militant chiite emprisonné Abdel Hadi al-Khawaja, en grève de la faim depuis le 8 février.

"Une quinzaine de personnes ont été blessées par des tirs de chevrotine de la police ou incommodées par les gaz lacrymogènes", a indiqué Mohamed Mascati, chef de l'association des jeunes de Bahreïn pour les droits de l'Homme (opposition). Lui-même a affirmé avoir pris part à une manifestation conduite par des militants des droits de l'Homme dans le village de Bani Jamra jeudi, "qui a été violemment dispersée à coups de grenades lacrymogènes et de bombes assourdissantes". Les manifestations nocturnes se sont déroulées loin du circuit de Sakhir, au sud de Manama, où les essais ont débuté pour la course qui se court dimanche.

Des manifestants ont cependant brièvement interrompu la circulation sur certaines routes menant de Manama au circuit à l'aide de pneus enflammés, selon des témoins. Vendredi matin, la police a intensifié sa présence entre l'aéroport et le circuit. Les organisations de défense des droits de l'Homme avaient critiqué la tenue de la course en pleine crise politique dans ce petit royaume, parent pauvre des riches monarchies pétrolières du Golfe. Les autorités de Bahreïn ont arrêté des dizaines d'animateurs des protestations dans une opération préventive avant le GP, appréhendant au total depuis le 14 avril près de 95 personnes selon Mohamed Mascati.

Le prince héritier de Bahreïn a écarté vendredi toute éventualité d'annulation du Grand Prix de Formule 1 prévu dimanche sur le circuit de Shakir, près de Manama, en estimant qu'une "annulation ferait le jeu des extrémistes". "Je pense qu'avoir cette course a empêché les extrémistes de faire ce qu'ils pensent devoir faire pour attirer l'attention du monde", a dit le prince dans le paddock du circuit de Sakhir.

Source : AFP, 2O avril 2012

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