ALGERIE-Argent sale, chômage annoncé, victoire sur les chantiers
Les corrompus algériens choisissent le Panama
Pour les responsables corrompus en Algérie, les cabinets-conseil ont choisi le Panama pour planquer leurs commissions, désormais mal accueillies en Suisse. C'est ce que révèle Djilali Hadjadj, président de l'Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) et porte-parole de Transparency International Algérie.
Nouvelle liquidation industrielle?
Le ministre de l'Industrie annonce en grandes pompes une "nouvelle révolution industrielle". Pour des milliers d'ouvriers, cela se traduira-t-il , concrètement, par la mise aux enchères des complexes industriels public existants, en jetant les ouvriers au rebus. Les syndicats et les délégués du personnel des 17 complexes textiles de Texalg SPA multiplient les sit-in pour alerter sur la catastrophe annoncée. Selon les travailleurs du complexe de Constantine, la société serait au bord de la faillite: pas de coton, pas d'argent, pas de plan de charge, quasi chômage technique et pas de directeur. Les salaires n'ont pas été payés en juin.
Victoire sur les chantiers
Les grévistes du chantier du viaduc TransRhumel de Constantine reprennent le travail après
avoir obtenu gain de cause gain de caus. Un protocole d’accord a été signé par le syndicat et le représentant de l’entreprise brésilienne Andrade-Gutierrez. L'accord porte sur trois revendications essentielles: l’indemnité de licenciement, les primes de rendement individuel et collectif, (l’allongement de la durée du
contrat de travail à un minimum de six mois.
En juin dernier, à la suite d'une grève, un protocole avait été signé mais le patron traînait du pied pour l'appliquer. Le chantier du huitième pont
de l’antique Cirta s'achèvera en 2014. 350 travailleurs algériens et 200 étrangers y sont employés.
Les imprimeurs, la grille et le Pdg
Plusieurs titres de la presse nationale n’ont pas paru aujourd’hui, en raison de la grève illimitée entamée depuis lundi par les travailleurs de l'imprimerie d'Alger de la société publique Simpral. 4 salariés sur cinq étaient en grève pour exiger l’application de la nouvelle grille des salaires du secteur de la communication. Les six imprimeries publiques ont en effet été exclues de cette grille. Les syndicats demandent en outre le départ du Pdg compte tenu du "bilan négatif d’une gestion anarchique de près de 15 ans".