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Publié par Saoudi Abdelaziz

Après des négociations sereines, à la veille de la signature d’un accord avec les syndicats, la nouvelle direction générale d’Air Algérie revient sur ses engagements et qualifie les révendications des stewards et hôtesses d’ «irréalistes». Ce retournement provocateur est surprenant. Il est évident que la compagnie a agit sur injonction d’un centre de décision. Lequel ? La grève, décidée en assemblée générale, était inévitable. Les reporters du Quodien d’Oran d’hier en racontent la génèse.

 

 Grève du personnel navigant d'Air Algérie : Pourrissement dans l'air

Par Z. Mehdaoui, M. Bensaâd, Yacine M.

Le personnel navigant commercial d'Air Algérie a poursuivi hier son débrayage, perturbant sérieusement le programme des vols domestiques et vers l'Europe notamment.

La réunion qui a eu lieu avec la direction d'Air Algérie lundi dernier a fini en queue de poisson. En effet, les responsables d'Air Algérie ont proposé une hausse de salaire de l'ordre de 20% mais les représentants des stewards et des hôtesses de l'air ont rejeté catégoriquement cette proposition, avons-nous appris de sources syndicales. Nos sources soutiennent que la grève se poursuivra jusqu'à la satisfaction de leurs revendications, à leur tête le problème des salaires. Les syndicalistes exigent d'être rémunérés au même titre que leurs collègues des autres services du personnel navigant.

«C'est le statu quo», nous a déclaré hier Hamamouche Yacine, représentant le collectif du personnel navigant commercial. Ce dernier a infirmé formellement la tenue d'une quelconque réunion avec la direction générale d'Air Algérie, ni hier ni avant-hier. «La dernière réunion que nous avons eue avec les responsables, remonte au 10 juillet dernier au niveau du centre du simulateur d'Air Algérie à Kouba», ajoute M. Hamamouche. Il expliquera que les représentants du collectif du personnel navigant commercial étaient arrivés le 10 juillet dernier à se mettre d'accord avec la direction générale pour un «salaire de référence» au même titre que celui du personnel navigant technique, mais coup de théâtre, quelques jours après, le directeur des ressources humaines d'Air Algérie est venu pour leur signifier que la revendication est irréalisable. «C'était pourtant acquis à 90%», ajoute M. Hamamouche qui souligne que le secrétaire général d'Air Algérie avait même demandé un délai de 6 mois puis un autre délai supplémentaire de 2 mois pour pouvoir appliquer la décision de hausse de salaire.

Le nouveau patron de la compagnie nationale s'est engagé lors du premier contact à prendre en charge le salaire de référence comme cela a été décidé par son prédécesseur, nous dira M. Hamamouche qui poursuit que « le PDG d'Air Algérie est mal conseillé et que certains lui chuchotent à l'oreille pour l'induire en erreur ». Il soulignera que le personnel qu'il représente n'a jamais voulu faire grève mais que le retournement de situation était tel que le recours à l'arrêt de travail était inévitable (...)

Le Quotidien d’Oran, 13 juillet 2011. Par Z. Mehdaoui, M. Bensaâd, Yacine M.

http://www.lequotidien-oran.com/

 

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