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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

A quoi joue la France ?

 

 

djihadistes.jpg

DR

 

 

Elle combat les djihadistes au Mali, elle les aide en Syrie

 

 

 

 

Manuel Valls, le fringant ministre français de l’Intérieur, l’un des plus en vue du gouvernement Ayrault, a accordé vendredi une interview au quotidien Le Parisien dans laquelle il a fait des révélations qui laissent dubitatif.

 

 

« En mars 2012, Mohamed Merah a tué des soldats français parce qu’ils étaient soldats, tué des enfants et un père juif parce qu’ils étaient juifs », or « il y a en France aujourd’hui des dizaines de Merah potentiels », a déclaré M. Valls, qualifiant ces derniers d’ « ennemi intérieur », en opposition avec les djihadistes combattus au Mali et considérés, eux, comme l’ « ennemi extérieur. »

 

 

« Ces dernières semaines encore, nous avons démantelé (en France) des réseaux qui avaient frappé ou s’apprêtaient à le faire. Des cellules organisent même des passages d’individus sur les théâtres de guerre où l’on mène le djihad. C’est le cas autour d’une centaine de personnes, Français ou résidants qui vont en Syrie encadrés par les groupes proches d’Al-Qaïda », a surtout révélé le ministre de l’Intérieur.

 

 

Ce n’est plus une simple révélation. C’est carrément un aveu. Monsieur Valls reconnaît, en effet, que c’est un djihad qui se mène en Syrie et que ce sont les djihadistes qui y sont à l’œuvre, sous l’aile protectrice d’Al-Qaïda. Non pas qu’il faille occulter la nature antidémocratique et à l’occasion violente du régime mis en place par la dynastie des Assad, mais est-ce une raison suffisante pour se faire le complice et l’allié du terrorisme islamiste ? Comment peut-on combattre les djihadistes du Mali et les qualifier d’ « ennemi extérieur » pendant qu’on arme, qu’on encadre et qu’on soutient politiquement ceux qui sévissent en Syrie ? Ceux-là, seraient-ils les « amis extérieurs » de la France ?

 

 

Comme en Libye, devenue désormais ingouvernable, la France, sous Sarkozy d’abord et sous Hollande, ensuite, a été à l’avant-garde des pays réclamant le départ de Bachar Al-Assad et organisant, avec ses « amis » du Golfe, le financement, l’armement et le soutien logistique de l’opposition armée syrienne que l’on sait pourtant largement dominée par des groupes djihadistes venus d’horizons divers.

 

Certes, Manuel Valls n’est pas le ministre français des Affaires étrangères. Il n’est donc pas rompu à l’art consommé du verbe et des codes diplomatiques, qui permettent de faire passer des vessies pour des lanternes ou, pour reprendre une expression bien de chez nous, de « cacher le soleil avec un tamis. » Il n’en est pas moins l’un des ministres les plus influents du gouvernement français. Ses propos méritent donc des explications. N’est-ce pas Monsieur Hollande ? Et qu’on ne nous réponde surtout pas que les voies de la politique sont (parfois) impénétrables !

 

 

 

L’interview de Manuel Valls

 

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