A Jijel, même le wali respire mal
L’hôpital qui fabrique les malades
La chronique du condjador (9)
L’épaisse colonne de fumée noire qui ne montait qu’un jour de la semaine ces dix dernières années, est maintenant devenue quotidienne. L’hôpital Mohamed-Seddik Benyahia nous asphyxie !
L’incinérateur qui ne brûlait que les propres déchets médicaux de l’hôpital a été chargé de détruire les déchets des cliniques et laboratoires privées, des cabinets médicaux, etc.
Chaque jour, plusieurs quintaux de déchets sont ainsi détruits.
Dans les environs de l’hôpital, notamment au Village-Moussa, la population parle d’apparition de cancers, d’allergies cutanées, d’asthmes.
L’entourage de l’hôpital est balayé par ces fumées toxiques. Acharki, le vent d’est intoxique les habitants des bâtiments de Belamri, comme on aime à les appeler et la cité militaire. Al gharbi, le vent d’ouest dirige la fumée vers le Village-Moussa et le siège de la Wilaya, mais le bâtiment de la wilaya est bien climatisé et ventilé à l’intérieur, et les fenêtres sont bien hermétiques, pour que nos responsables travaillent dans de bonnes conditions.
Lorsque c’est le vent el gharbi barani souffle, le Village-Moussa, avec son large éventail d’habitations, est touché une deuxième fois.
Le wali se serait plaint de cette fumée et les mauvaises langues disent qu’il a renforcé l’isolation et la climatisation des bureaux.
Récemment on a ouvert la nouvelle décharge municipale de Béni-Ahmed, en dehors de la ville. Pourquoi ne pas brûler là-bas?