14 février 1945 : « la Florence de l’Elbe » réduite en cendres
Dans la nuit du 13 au 14 février 1945, la ville de Dresde est victime du plus brutal bombardement aérien de la Seconde Guerre mondiale.
Churchill venait d’autoriser les bombardements massifs sur les zones urbaines d’Allemagne.
Dresde marque le paroxysme de cette stratégie. L'ancienne capitale du royaume de Saxe est surnommée la «Florence de l'Elbe» en raison de ses richesses artistiques et architecturales. Dans les dernières semaines de la guerre, l'afflux de réfugiés hisse sa population de 600.000 habitants à près d'un million.
Le bombardement des 13 et 14 février 1945 survient alors même que ces réfugiés tentent d'oublier les horreurs de la guerre dans un carnaval improvisé.
Au total, en quinze heures, 7.000 tonnes de bombes incendiaires tombent sur Dresde, détruisant plus de la moitié des habitations et le quart des zones industrielles.
Une grande partie de la ville est réduite en cendres et avec elle environ 35.000 personnes, dont 25.000 ont été identifiées. Beaucoup de victimes disparaissent en fumée sous l'effet d'une température souvent supérieure à 1000°C.
L'évaluation actuelle de 35.000 morts (dont 25.000 corps identifiés) résulte des travaux d'une commission d'historiens mandatée par la ville de Dresde. Le chercheur allemand Jörg Friedrich, qui n'est pas tendre pour les Alliés, fait état de 40.000 morts dans son livre Der Brand (L'incendie).
Le record de la destruction sera plus tard considérablement amélioré à Hiroshima et Nagasaki.