Algérie. Inflation omniprésente, détenus oubliés. Post-scriptum.
Algérie. L’inflation s’accélère.
L’inflation globale s’est accélérée de 5,96 point de pourcentage en une année pour atteindre 9,2 % en octobre 2021 par rapport au même mois de l’année précédente, reflétant la hausse des prix des produits alimentaires. C’est ce qu’a fait savoir le 21 décembre le Gouverneur de la Banque d’Algérie.
Cette évolution reflète la forte hausse des prix des biens alimentaires, passant de 1,8 % en octobre 2020 à 14,4 % en octobre 2021, en lien avec la forte croissance des prix des produits agricoles frais qui ont inscrit une évolution de 16,5 % en octobre 2021 contre 1,9 % le même mois de l’année écoulée.
Les prix des biens manufacturés sont restés en hausse, atteignant un taux de 6,2 %, les prix des services ont évolué de 2,3 % en octobre 2021 contre 0,7 % le même mois de l’année précédente». Source : Algerie-éco
La « peur d’être oubliés » des détenus du Hirak
Visage efflanqué et haut du corps flottant dans une veste de jogging : la photo montrant le militant Mohamed Bilal Menadi à sa sortie de prison, le 5 décembre, a choqué de nombreux internautes algériens. « Avant et après deux ans de prison », ont commenté certains en partageant sur les réseaux sociaux un autre cliché du jeune homme pris avant sa détention et sur lequel on le voit tiré à quatre épingles et le teint éclatant.
Originaire de Mostaganem, dans l’ouest de l’Algérie, Mohamed Bilal Menadi, 34 ans, a purgé une peine de deux ans ferme pour « atteinte à l’unité nationale ». Il avait été arrêté chez lui, le 1er décembre 2019, pour avoir participé à des manifestations et critiqué, sur Facebook, l’élection présidentielle prévue à ce moment-là.
Sa libération, après une détention marquée par plusieurs grèves de la faim, a jeté une lumière crue sur le sort réservé aux militants du Hirak, le mouvement pro-démocratie né en février 2019, toujours en détention. Selon un décompte réalisé par des militants eux-mêmes, il y aurait au moins 280 personnes incarcérées à travers le pays après avoir exprimé des opinions critiques envers le régime, avoir manifesté ou milité».
Lire le texte intégral de Safia Ayache, correspondante à Alger, du journal Le Monde
Post-scriptum
L'islam et son instrumentalisation, de nouveau ?
Note de Morteda Zabouri
Pour construire la route des Indes la GB avait encouragé le wahabisme et l'arabisme. L'objectif était de détruire le califat Ottoman et les grands centres de la civilisation musulmane en Irak, à Damas et Constantinople.
Pour ruiner l'URSS les américains avaient dans un premier temps encouragé les Talibans, puis suite à la fin de la guerre froide et durant 20 ans, ils en ont fait des terroristes autant que tous les réseaux qu'ils ont développé dans le monde.
Il semble que beaucoup d'indices s'accumulent indiquant une tentative subtile et multiforme US et britannique pour un nouveau cycle d'instrumentalisation de l'islam pour contrer ce qui est perçu comme une menace. Les musulmans tomberont-ils dans le piège ?»
La gymnastique de l’émeute
« Si l'on en croit de certains oracles de la politique sournoise, au point de vue du pouvoir, un peu d'émeute est souhaitable. Système : l'émeute raffermit les gouvernements qu'elle ne renverse pas. Elle éprouve l'armée ; elle concentre la bourgeoisie ; elle étire les muscles de la police ; elle constate la force de l'ossature sociale. C'est une gymnastique ; c'est presque de l'hygiène. Le pouvoir se porte mieux après une émeute comme l'homme après une friction ». Victor Hugo, Les Misérables