Levée de boucliers après l’emprisonnement du responsable du MDS
Le président du RCD Mohcine Belabbas.
Avec « l’arrestation spectacle » de Fethi Ghares, premier responsable du MDS, un « parti politique agrée » – le pouvoir « persiste et déclare que les acteurs politiques de l’opposition sont désormais considérés comme des criminels ». « Cette énième arrestation doit de nouveau nous interpeller. Allons-nous nous habituer à cet état de fait et nous résigner ? », a-t-il interrogé.
Le président du MSP Abderrazak Makri
L'Islamiste « condamne » à son tour l’arrestation de Fethi Ghares. « La défense des libertés est une question de principe, quelle que soit la différence avec la victime », a-t-il dit dans un message posté sur son compte Twitter. « La liberté d’expression dans un cadre national n’est pas un danger. Le danger réside plutôt dans la tyrannie, la fraude électorale et l’impossibilité de l’alternance et du contrôle des affaires publiques », a –t-il estimé.
Le premier secrétaire FFS Youcef Aouchiche .
« Notre pays connait une gestion ultra-sécuritaire des affaires nationales », a écrit M. Aouchiche dans un communiqué. Pour le FFS, avec la mise sous mandat de dépôt de Fethi Ghares, le pouvoir « s’obstine à criminaliser l’action politique », ce qui est « inacceptable », et « risquerait de nous renvoyer à l’ère du parti unique ». « L’autoritarisme ne servira nullement les aspirations nationales et populaires à la démocratie et la construction d’un État de droit, ce qui exposerait la cohésion sociale au péril et alimenterait toutes les formes d’extrémisme », met en garde Youcef Aouchiche.