L'industrie verte en Chine
Note de Morteda Zabouri, 9 juin 2021
Sur la feuille de route neutre en carbone, la Chine a affecté 15 500 milliards de dollars à la construction de nouvelles infrastructures énergétiques à elle seule jusqu'en 2050.
L'ambition, définie par la Commission nationale de développement et de réforme de la Chine, soutient sept infrastructures énergétiques clés. Elles vont des stations de recharge pour véhicules électriques aux pipelines d'hydrogène, aux transmissions d'électricité à grande vitesse, aux liaisons de transport interurbain, à la 5G et à l'activation de l'Internet des objets.
La Chine produit 66% du polysilicium du monde, utilisé dans les panneaux solaires, 78% des cellules solaires du monde et 72% des modules solaires du monde. La Chine domine la chaîne d'approvisionnement mondiale en énergie solaire, laissant aux États-Unis une présence marginale.
Les installations mondiales d'éoliennes ont augmenté de 59 % en 2020, malgré la récession économique. Sur les 10 premiers fabricants mondiaux d'éoliennes, sept sont chinois et un américain. Les sept fabricants chinois ont contribué à 65 % de la nouvelle infrastructure éolienne mondiale en 2020. La société américaine GE représentait 14 %.
Alors que la Chine est le plus grand émetteur de carbone au monde, c'est aussi le plus grand catalyseur d'énergie renouvelable au monde. La Chine émet 28 % du carbone mondial et produit plus de 17 % du PIB mondial. Sa capacité de production d'énergie éolienne et solaire représente plus de deux fois la part actuelle de son empreinte carbone et plus de trois fois le poids économique.
45 % de la production mondiale de polysilicium, la matière première des panneaux solaires, est fabriquée au Xinjiang. Goldwind, le plus grand fabricant chinois d'éoliennes, qui détient une part de marché presque égale à celle de GE, a son siège au Xinjiang. Si les États-Unis choisissent de sanctionner la production d'énergie renouvelable du Xinjiang,
Par ailleurs, aux USA, une décision et une politique de réduction de 50 à 52 % par rapport aux niveaux de 2005 de la pollution nette par les gaz à effet de serre est engagée, dans l'ensemble de l'économie pour 2030. Elle s'appuie sur les progrès réalisés à ce jour.