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Publié par Saoudi Abdelaziz

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“Je ne suis pas surprise par ce verdict”, a-t-elle déclaré à Liberté, ajoutant qu’elle  s’y  attendait “vu  qu’avant  moi, l’universitaire  et  chercheur Saïd Djabelkhir a été condamné, lui aussi, à 3 ans de prison  ferme  pour avoir exprimé une opinion dans son domaine de spécialisation”.

Par Mohamed Mouloudj, 5 mai 2021. Liberté.

Les verdicts dans les affaires de la militante Amira Bouraoui ont été rendus, hier, par la juge du tribunal de Cheraga. Ainsi, le Dr Amira Bouraoui a été condamnée à deux fois deux ans de prison ferme dans les deux affaires. 

Pour la première affaire dans laquelle elle est accusée d’“atteinte aux préceptes de l’islam et au prophète”, elle a été condamnée à 2 ans de prison ferme, assortie de 50 000 DA d’amende. 

Pour la seconde affaire, où elle est poursuivie pour “outrage à un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions”, d’“atteinte au président de la République”, et de “diffusion d’informations susceptibles d’attenter à l’ordre public”, la militante est condamnée à deux ans de prison ferme, assortie de 100 000 DA d’amende et de 200 000 DA de préjudice au Trésor public qui s’est constitué partie civile.   Amira Bouraoui est poursuivie, pour précision, en vertu des articles 196 et 144 bis du code pénal.

Absente au prononcé du verdict, Amira Bouraoui, qui s’était illustrée par son opposition farouche à un 4e mandat du président déchu, Bouteflika, a déjà été incarcérée à la prison de Koléa. 

Sa condamnation à un an de prison ferme dans cette affaire a été réaffirmée par la cour. En somme, la militante fait face à un acharnement judiciaire sans précédent, surtout que tous les griefs retenus contre elle concernent ses écrits sur les réseaux sociaux. 

“Je ne suis pas surprise par ce verdict”, a-t-elle déclaré à Liberté, ajoutant qu’elle  s’y  attendait “vu  qu’avant  moi, l’universitaire  et  chercheur Saïd Djabelkhir a été condamné, lui aussi, à 3 ans de prison  ferme  pour avoir exprimé une opinion dans son domaine de spécialisation”.

Dr Bouraoui a estimé, par ailleurs, qu’elle n’a fait  que  “critiquer  l’extrémisme religieux” et qu’elle ne compte surtout pas s’en excuser. “Ce qui me peine au-delà de cette condamnation c’est le fait de voir les promoteurs du wahhabisme le remettre en cause, alors que la justice de mon pays s’en inspire pour nous condamner”, a-t-elle lâché, rappelant qu’“après tout ce qu’a payé l’Algérie à cause de ce courant, on se retrouve condamné pour l’avoir critiqué”

À rappeler que lors du procès tenu la semaine dernière, le procureur de la République avait requis 3 ans de prison ferme assortie de 500 000 DA d’amende dans l’affaire liée à outrage à un fonctionnaire et d’atteinte au président de la République. 

Dans la seconde affaire liée à l’atteinte aux préceptes de l’islam, le parquet avait requis une peine de 5 ans de prison ferme assortie de 100 000 DA d’amende. 
 

Source : Liberté

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