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Publié par Saoudi Abdelaziz

Par Nouredine Bouderba*, 8 septembre 2020

Une constitution pour jeter les bases d'une Algérie réellement démocratique et sociale ou pour régénérer le système ?

Les récentes révélations de celui qui faisait office de secrétaire général du FLN au moment des élections législatives de 2017 qui allaient donner la majorité à ce parti, celles de son fils ainsi que du vice-président de l'APN, actuellement en prison pour corruption ont confirmé ce que tout le monde savait : Par la fraude et la corruption les forces de l'argent avaient décidé d'investir directement le parlement et d'autres centres de décision et de ne plus se contenter de corrompre responsables politiques et parlementaires pour faire fructifier leur affaires.

Résultat : L’Assemblée populaire nationale (APN) issue de ces élections législatives de 2017 compte très, très peu de députés-militants qui défendent une conviction, c'est à dire l’intérêt du peuple et au bas mot une centaine de partisans de «l’argent sale» dont plus d’une dizaine "d'investisseurs", de patrons d’entreprise, d'importateurs et autres affairistes.

C'est dire que le parlement actuel (les deux chambres réunies) ne dispose d'aucune légitimité pour légiférer et encore moins valider une constitution censée exprimer le consensus national de la nouvelle Algérie exigée par des millions d'Algériens qui ont marché le 22 février 2019.

La nouvelle constitution doit non seulement jeter les fondements d'une nouvelle Algérie souveraine, démocratique et sociale qui consacre les libertés démocratiques, la liberté de conscience, l'égalité de tous les citoyennes et citoyens en droits et devant la loi, la séparation, l'équilibre et l'alternance des pouvoirs, la séparation de la religion de la politique, et enfin la justice sociale et la juste répartition des richesses nationales...

...mais elle doit aussi être l'émanation de la volonté populaire et le reflet d'un consensus national.

Le processus constituant ne pourra avoir l'adhésion de la majorité du peuple que si la parole est donnée à ce dernier et si la nouvelle loi fondamentale est le fruit d'un large débat national dont le cadre ne peut en aucun cas être l'actuel parlement qui doit être dissous.

*Spécialiste des questions sociales

Source : Facebook

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