Khaled Drareni. Verdict « absurde », « inadmissible », « contreproductif »
Certains quotidiens francophones publient sans aucun commentaire la dépêche de l’agence officielle APS rapportant sommairement le verdict : Le Quotidien d’Oran, L’Expression, La Nouvelle République, El Moudjahid. D’autres journaux sont moins "prudents". Voici quelques commentaires relevés par le blogueur.
« Choc »
« Choc et consternation ! Ce sont les sentiments qui ont dominé hier les opinions médiatiques et politiques de soutien au journaliste à l’annonce du verdict de la Cour d’Alger qui l’a condamné à 2 ans de prison ferme. Les avocats dénoncent un jugement « arbitraire » et « juridiquement infondé ». Reportage de Nazim Brahimi à la une de Reporters
« Inadmissible »
« Deux années de prison pour un jeune journaliste qui n'a commis aucun crime, c'est tout simplement inadmissible. C'est d'autant plus révoltant que la décision semble être le propre fait d'un juge qui croit agir en toute liberté.
Et tout le drame est là : les juges d'avant agissaient sur ordre direct alors que, maintenant, ils émettent des jugements qui ne sont toujours pas basés sur les faits, mais sur la volonté de faire plaisir aux supérieurs. En interprétant, à leur manière, un petit mot dans une interview». Maamar Farah, directeur de publication. Le Soir d’Algérie
« Contreproductif»
« Tout laisse présager un durcissement vis-à-vis de la presse indépendante. Le pouvoir en place manque d’assurance et semble craindre une résurgence du hirak à une période critique où le président Tebboune soumet à référendum son projet de réforme constitutionnelle, le 1er novembre prochain. La sentence cruelle infligée à notre confrère Khaled Drareni sera contre-productive". Mohamed Tahar Messaoudi, éditorialiste. El Watan
« Absurde »
« Le verdict prononcé hier au tribunal d’Alger est aussi sévère qu’absurde. Mais surtout inutile. Mais pourquoi veut-on alors châtier un journaliste dont le seul tort est d’avoir assumé l’exercice de son métier en toute liberté ? Qui pourrait croire un instant que Khaled Drareni, dont le patriotisme est chevillé au corps, pourrait ou voulait menacer l’unité nationale ? » Hassane Ouali. Editorialiste. Liberté