Youcef Aouchiche du FFS dénonce les manipulations visant à provoquer « un basculement dans le désordre et la violence ».
Dans une déclaration lue le 20 août à l’occasion de l’anniversaire du congrès de la Soummam, le nouveau premier secrétaire du FFS, Youcef Aouchiche met en garde contre « les multiples tentatives d’instrumentalisation afin d’entraîner dans la confrontation ce formidable mouvement unitaire, pacifique et citoyen ». Il précise : « Il ne fait aucun doute que des « forces» à l’intérieur et à l’extérieur du système agissent sournoisement et méthodiquement pour prolonger et aggraver l’impasse et provoquer un basculement dans le désordre et la violence».
Extrait de la déclaration
« 64 ans après la tenue du Congrès de la Soummam, la question cruciale de restituer l’Etat à la Nation se trouve au centre des préoccupations nationales et nous projette dans une exigence à la fois politique et historique : celle d’un changement radical du système et du passage pacifiquement d’un système autoritaire fermé à un système démocratique ouvert en mesure de garantir l’autodétermination individuelle de chaque Algérienne et Algérien et l’autodétermination collective de notre peuple.
Excédés et révoltés par le mépris, l’impunité et les injustices, ils ont investi dès le 22 février 2019 la rue pour dire non à la destruction du pays. En s’opposant massivement et frontalement à un cinquième mandat suicidaire, ils ont exprimé leur détermination à se réapproprier leur droit de gérer leurs propres affaires et revendiquer un Etat de Droit, garant des libertés et du respect des droits de l’Homme.
Le régime actuel a tort d’assimiler ce mouvement populaire à une simple révolte contre un homme, ses réseaux clientélistes et oligarchiques.
Penser que quelques condamnations spectaculaires d’anciens premiers ministres, de politiciens ou d’affairistes véreux étancheront la soif de liberté, de justice et démocratie du peuple algérien serait encore plus grave.
Le FFS appelle les algériennes et les algériens à rester mobilisés et vigilants face aux multiples tentatives d’instrumentalisation afin d’entraîner dans la confrontation ce formidable mouvement unitaire, pacifique et citoyen.
Il ne fait aucun doute que des « forces » à l’intérieur et à l’extérieur du système agissent sournoisement et méthodiquement pour prolonger et aggraver l’impasse et provoquer un basculement dans le désordre et la violence.
Le pouvoir en place doit prendre la mesure des graves périls qui guettent la Nation en cessant les ruses et les louvoiements. Vouloir à tout prix maintenir un système moribond, c’est parier sur le pire.
Le pouvoir doit se rendre à l’évidence : s’obstiner à vouloir imposer unilatéralement et au pas de charge une nouvelle constitution et un agenda politique dans un climat extrêmement délétère, c’est prendre le risque non seulement d’échouer, mais, plus grave, d’alimenter toutes les stratégies de déstabilisation du pays, et faire paradoxalement le jeu des « complots» qu’il dénonce par ailleurs.
Texte intégral : ffs.dz