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Publié par Saoudi Abdelaziz

Mardi 04 août,

16 jours de grève de l'Epb
Communiqué a la presse, aux pouvoirs publics et à l'opinion publique.

Aujourd’hui, une tribune a été consacrée au PDG du Port afin qu’il donne sa version des faits quant au conflit qui l’oppose aux travailleurs du Port et à leurs représentants. Conformément à la loi relative à l’exercice du droit de l’information et la liberté de la presse, nous, Comité de Participation et Syndicat de l’Entreprise Portuaire, nous apportons ici, notre version des faits pour que chacun puisse tirer ses propres conclusions.

M.le PDG, annonce qu’il va recourir aux sanctions administratives à l’encontre des travailleurs en grève, après fin d’un ultimatum qu’il a donné. Il oublie que le droit de grève est un droit constitutionnel conformément à l’article 71 de la loi organique. Le droit de grève est reconnu par la loi 90-11 et la loi 90-02 du 06.02.1990, modifiée et complétée par la loi N° 91.27 du 21 décembre 1991 celle-ci, détermine les modalités d’une médiation, notamment par la médiation du Ministre du secteur (Article 45 et 46), voir une commission d’arbitrage (Article 48).

Comment M. le PDG menace d'appliquer des sanctions alors que la loi n’a pas été respecté ? Il parle de dispositif disciplinaire mais qui est en dehors de la loi et des dispositions légales.

Il a eu recours au tribunal en assignant en justice les travailleurs et les membres du C.P et syndicat pour grève illégale alors, que nous étions autour d’une table de médiation avec les représentants de SERPORT. Il traduit devant la justice les travailleurs et le syndicat or que le recours devant le tribunal social doit se faire dans le cas ou toutes les voies de réglemente à l’amiable et de médiation soient échues. Il qualifie la grève d’illégale alors que les documents prouvent le contraire (préavis de grèves , PV d’huissier de justice ayant assisté à l’AG ou les travailleurs se sont prononcés).

Pour information le Syndicat ainsi que le C.P ont tenues une assemblée des travailleurs après la réunion qu’il cite dans votre article, pour la reprise du travail, mais les travailleurs étaient catégoriques. « Non à la reprise du travail avec ce PDG ».

La grève initiée par les travailleurs fait suite à un passif, dont 03 grèves. Nous avons demandé aux travailleurs la reprise du travail, mais la condition du départ du PDG est l’unique revendication pour laquelle ces derniers accepteront la reprise car, ils n’ont plus confiance et ont peurs de ce PDG، vu les promesses et les revirements de situations de sa part à chaque fois.

Le premier PV signé le 11/09/2020 avec lui et les représentants des travailleurs et des tutelles, n’a jamais été appliqué intégralement à ce jour.

Il parle de conspiration alors qu’il y a au moins 03 grands conflits qui ont éclatés depuis sa venue avec les travailleurs.

Il dit qu’il n’a pas exagéré dans ces décisions, pourquoi alors avoir retardé les élections du C.P de 03 mois et passer des Conseil d’Administrations sans les représentants de Droit alors que la loi exige qu’il fasse des élections dans un maximum de 30 jours après fin de mandat ou destitution du C.P !!!!!

Comment a-t-il protégé l’entreprise alors qu’il s’est entêté à ne pas associer le C.P dans ses décisions en application de la loi 90.11 article 94 il se doit d’informer et d’avoir l’avis du C.P avant mise en œuvre de toute action ou décisions portant sur l’avenir de la société y compris les états financiers.

Jusqu’à présent il ne transmet aucun document comme l’exige la loi au C.P, comme les PV de l’AGO et le rapport du Commissaire aux Comptes.

Il a méprisé les travailleurs et leurs représentants en cloisonnant l’information .

Nous appelons à partir de cette tribune, le Ministre des Transports à réagir puisqu’il apporte son soutient à M.le PDG selon ses déclarations. Il aurait dû nous appeler à une médiation et surtout entendre les parties avant d’apporter son soutien. Nous lançons un appel pour qu’il trouver une issue au conflit en sa qualité de premier responsable du secteur conformément à la loi90-02 du 06.02.1990.

Pour les investissements évoqués, il ne donne pas de précisions ni de chiffres exacts. Les investissements sont faits sur la base d’un plan, court, moyen ou long terme. Ce que nous demandons c’est à quand remonte les investissements et quel a été l’échéance de rentabilité. Un projet initialement prévu sur 05 ou 07 ans qui sera remboursé sur 10 ou 15 ans, ce n’est pas la même chose. Il parle de chiffres sans référence à la date de lancement, budget initial validé et comptabilisé. Donnez-nous le budget de Tixter, Ighil ouberouak, Gare Maritime avec date de lancement, date de réception, date d’inauguration et le montant des investissement et crédits ?

En qualité de C.P, conformément à l’Article 94 nous devons avoir les documents et les consultés. Jusqu’à présent, il n’a pas envoyé depuis son installation un bilan, un état financier, un business plan.

Pour la Gare Maritime(ni permet de construire ni certificat de conformité ni bilan..... ) il avoue lui-même être en discussion avec les autorités pour trouver le moyen de l’exploiter. Encore une fois, nous ne sommes même pas au courant. Aucune transparence dans la gestion de cette Entreprise Publique Economique, bien et patrimoine de l’Etat et des Algériens.

Il parle d’une politique Générale, alors que nous n’avons même pas ses projections. La seule chose qu’il a fait c’est de passer une réorganisation de la société sans que personne ne soit associé, surtout le C.P, membre de droit au Conseil d’Administration.

M.KASMI menace à tout bout de champs au lieu de revoir son approche envers les travailleurs. Il attise et envenime les choses avec ses déclarations de licenciement en dehors de tout cadre juridique.

Nous C.P et Syndicat, nous avons à chaque fois demandé au PDG de communiquer avec les travailleurs et avons dit que la société est un bien public qui appartient aux Algériens et que nous voulons une transparence dans sa gestion et que chaque employé se sente bien dans son entreprise et non menacé par des intimidations de recourir au licenciement à chaque fois que les travailleurs réclament leur droit.

Le port de Bejaia est le poumon de la région et nous ne voulons pas qu’il soit otage d’une personne ou d’un groupe ou d’un clan. Il y a eu des conflits et nous avons appelé à l’apaisement mais à chaque fois des revirements de situations ont fait que les travailleurs ont perdus la confiance avec la Direction Générale et ont peurs de ce PDG et qu’ils réclament son départ. Il ne reste que votre intervention Monsieur le Ministre.

Merci de publier notre droit de réponse .

Source : Facebook

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