Issaad Rebrab a passé la nuit aux «Quatre-hectares».
L'oligarque septuagénaire a été finalement placé sous mandat de dépôt à la prison d'El Harrach. "On lui a sorti douassa".
En novembre 2013 lorsqu'Issaad Rebrab rejoint la prestigieuse liste de milliardaires Forbes sa fortune était estimée à 3,2 milliards de dollars. J'avais noté que sur le site TSA qui publiait l'information les commentaires étaient nombreux à souhaiter qu'il devienne président de la république.
Les maîtres des dossiers
Si, au niveau supérieur, les mécanismes de prise de prise de décision économique sont en général protégés par l'omerta, il n'en va pas de même des opérations sur le terrain où les "maladresses" peuvent plus facilement laisser des traces. D'abord mises de côté, ces "écarts" constitueront la matière aux "dossiers" que le pouvoir ressort le jour J. (Douassa)
Les irrégularités sont constitutives du fonctionnement du système en Algérie. La surfacturation notamment est la maladie infantile du compradore de base. Le consortium Cevital a semble-t-il été victime de cette pathologie de l'accumulation primitive du capital. La période à venir verra sans doute enfin la réhabilitation des experts comptables qui savent veiller sur la conformité des opérations.
J'avoue que je ressent une curieuse impression mêlée de compassion à l'annonce de l'incarcération du milliardaire, qui a mon âge, dans ces "Quatre hectares", où j' ai passé plus d'une année en 1965-1966 après le coup d'Etat militaire. La différence c'est que j'avais 21 ans.