24 Septembre 2018
Bouteflika exaucera-t-il le vœu des travailleurs ? titre El Watan à la suite du mouvement de protestation à Annaba des salariés de la florissante entreprise Fertial, contre la prise de contrôle de l'entreprise par l'oligarque Ali Haddad.
Jusqu'ici cet influent patron ne détenait que 17% des actions de cette entreprise algéro-espagnole produisant des engrais et fertilisants. 60% sont à Villar Mir et 40% à Asmidal une filiale de Sonatrach.
Ses 17% Haddad les a acquise en janvier dernier dans la foulée du fameux PPP, inspiré par un plan ultra ambitieux : contrôler majoritairement la fabrication des engrais et autres fertilisants, en rachetant les 60 % d'actions détenues par les Espagnols, venu d'un pays qui est somme toute sa seconde patrie.
C'est le président du Conseil d’administration, l’espagnol Javier Goni del Cacho, qui a mis le feu au poudre par cette lettre qui confirme que Ali Haddad a reçu de le 27 août dernier le feu vert du Premier ministre Ahmed Ouyahia , la lettre de renoncement de l’Etat à exercer son droit de préemption. Le patron de l'ETRHB est alors pressé de battre le fer tant qu'il est chaud.
C'est contre cette manigance que les salariés de Fertial protestent, ne comprenant pas que l'Etat offre au nom du PPP, le contrôle d'une entreprise rentable qu'il a contribué à équiper alors qu'il lui est possible d'exercer son droit de préemption en faveur d'Asmidal filiale de l'entreprise publique Sonatrach qui dispose d'un plus grand savoir-faire que l'oligarque du BTP.