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Publié par Saoudi Abdelaziz

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 "On conseillera donc à nos amis tunisiens de ne pas leur donner un double des clés".

Celui qu’il ne faut jamais inviter

Par Chawki Ammari, 29 septembre 2018

Dix-sept ans d’Afghanistan et malgré les promesses d’Obama, les Américains y sont toujours, sans que l’on sache ce qu’ils font sur place exactement, tout comme en Irak où ils n’ont pas l’intention de partir, 15 ans après avoir renversé Saddam. Sauf que depuis ce mois de septembre, c’est l’Africom qui se déploie en Tunisie, pour faire un nouveau PC avancé des USA en Afrique du Nord et au Sahel.

Il faut savoir que 46 bases militaires américaines sont déjà déployées en Afrique, dont 15 sont permanentes, et cette nouvelle présence est un redéploiement en Afrique du Nord, leur nouveau terrain de chasse. On ne sait pas encore qui seront les proies chassées, mais généralement quand les troupes US se garent quelque part, aucun policier ou wali ne peut leur mettre un sabot ou les déloger.

Les Etats-Unis se préparent d’ailleurs sur un autre front à une guerre illimitée en Syrie — «nous ne partirons pas tant que les Iraniens y sont», vient de déclarer le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Bolton. Sauf que le régime syrien a bien invité officiellement les Iraniens à combattre à ses côtés mais n’a pas invité les Etats-Unis à y entrer.

Ce sont pourtant plus de 2000 soldats US qui stationnent en Syrie, un pays qui ne les a pas conviés et ne leur appartient pas et on peut même, en entrant un peu dans le qui-tue-qui, soupçonner les Américains de fermer les yeux sur le terrorisme pour avoir un prétexte à implanter des bases militaires un peu partout dans le monde, surtout dans le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord post-nassériens.

Cette logique est évidemment dangereuse : on pourrait ainsi s’installer dans un pays sans y être invité, au mépris de toutes les conventions internationales, dans un viol permanent de la souveraineté des Etats, comme l’intrus qui entre sous prétexte que les propriétaires de la maison ont invité des amis.

Quand ils arrivent, on ne sait jamais quand les Américains vont partir. On conseillera donc à nos amis tunisiens de ne pas leur donner un double des clés.

Source : El Watan

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D
Cette implantation US va sûrement booster la propagande et l'activisme djihadistes local et régional. Jamais sans ma Qaïda, dirait le grand sachem de Washington.
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