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Publié par Saoudi Abdelaziz

Tabari décrit la destruction systématique d'al-Mukhtâra, la capitale des révoltés dont il ne reste aucune trace.,

Tabari décrit la destruction systématique d'al-Mukhtâra, la capitale des révoltés dont il ne reste aucune trace.,

Problème des sources et perspectives

"Il y a lieu cependant d’insister sur un fait essentiel, à savoir que si ce mouvement très particulier tient une place absolument à part, parmi les très nombreuses insurrections dans l’histoire du Moyen Âge musulman, c’est parce qu’il a mis fin à l’unique essai dans le monde musulman, de transformation de l’esclavage familial en esclavage colonial".

Par Alexandre Popovic, 2002 (Cahiers de la Méditerranée)

Les Zandj, ainsi que beaucoup d’autres esclaves noirs originaires des côtes d’Afrique orientale (où on les avait capturés, achetés ou obtenus des États soumis, à titre de tribut) furent importés en grand nombre dans l’Irak abbasside, à partir d’une date indéterminée. Leurs conditions de vie devaient être extrêmement dures, puisque en l’espace de trois siècles ils se révoltèrent à trois reprises.

Un premier soulèvement se produisit en 689-690, au cours du gouvernement de Khâlid ibn ‘Abdallah, successeur de Mus’ab ibn al-Zubayr. Il fut apparemment de faible importance, car il s’agissait semble-t-il de petites bandes se livrant au pillage, qui furent dispersées sans grand mal par l’armée gouvernementale. Les prisonniers furent décapités et leurs cadavres pendus au gibet1.

La seconde insurrection eut lieu cinq ans plus tard, en 694. Elle semble avoir été plus importante, et surtout mieux préparée. Les Zandj avaient un chef, un certain Rabâh (ou Riyâh ?), surnommé "Shîr Zandjî" le Lion des Zandj »), et les autorités furent obligés de s’y prendre à deux fois pour les écraser. Le caractère de cette révolte paraît avoir été plus complexe, mais les informations dont on dispose sont plutôt maigres :

« les renseignements que nous possédons sur ce mouvement ne nous permettent pas d’en déceler le véritable caractère ; il faut croire qu’il n’éclata pas spontanément et que les Zandj avaient été travaillés par une certaine propagande... »2.

Mais c’est évidemment avant tout la troisième révolte des Zandj qui est la plus connue, car elle secoua très fortement pendant quinze ans (entre 869 et 883) le bas Irak et le Khûzistân, causant des dégâts matériels sans nombre et des dizaines (certaines sources parlent des centaines) de milliers de morts. Elle fut l’œuvre d’un personnage redoutable et apparemment sans scrupules, ‘Alî ibn Muhammad, surnommé "Sâhib al-Zandj" (« le Maître des Zandj »). "Révolutionnaire-type" : de descendance obscure – mais ayant pu approcher les "hautes sphéres" de son époque –, poète de talent, instruit, versé dans les sciences occultes, ayant embrassé différentes doctrines et essayé plusieurs soulèvements (notamment au Bahrayn et à Basra), il réussit à fomenter la plus grande insurrection d’esclaves de l’histoire du monde musulman.

Quatre raisons expliquent la réussite de son action et la longévité de cette révolte :

a) l’extrême misère de ces « troupeaux » d’esclaves « les révoltés étaient, selon Tabarî, notre principale source [...], employés comme terrassiers ‘kassâhîn’, chargés de cultiver la Basse-Mésopotamie, d’enlever le ‘sebâkh’, de l’entasser en monticules pour rendre ainsi cultivables les terres nitreuses du Shatt al-’Arab [...], groupés par chantiers de 500 à 5.000 travailleurs, parqués là, sans foyer ni espoir, avec, pour toute nourriture quelques poignées de farine, de semoule et de dattes...»3

b) le théâtre des opérations propice à la guérilla4

c) la situation précaire du pouvoir de Bagdad à cette époque (le pays était secoué par l’anarchie dans sa partie centrale, et par de graves problèmes dans les provinces éloignées)

d) les qualités personnelles (organisationnelles, guerrières et politiques) de ‘Alî ibn Muhammad.

On distingue nettement deux périodes dans cette insurrection.

La première (869-879) est la période de l’expansion et de la réussite pour les insurgés, le pouvoir central n’étant pas en mesure, pour des raisons intérieures et extérieures, de les combattre efficacement.

Les révoltés s’organisent, se procurent des armes, et se fortifient dans des camps installés dans des endroits inaccessibles, d’où ils lancent des raids. Après un grand nombre d’embuscades et de batailles qui tournent à leur avantage (car les esclaves libérés augmentent sans cesse "l’armée" des insurgés), ils s’emparent temporairement des principales villes du bas Irak et du Khûzistân (al-Ubulla, Abbâdân, Basra, Wâsit, Djubba, Ahwâz etc.).

Les troupes abbassides réoccupent sans mal ces villes que les Zandj ont prises, pillées et quittées. Mais elles sont incapables d’étouffer la révolte, ou d’infliger une défaite décisive à un ennemi présent partout et nulle part. Et comme le pouvoir de Bagdad eut d’autres problèmes plus urgents à résoudre, la question des Zandj pendant plusieurs années passa au second plan...

Pendant ce temps, le "Maître des Zandj", solidement installé dans la région des canaux où se trouve sa "capitale"5, frappe sa propre monnaie, organise son "État" et essaye, avec plus ou moins de succès, de se lier avec d’autres mouvements contemporains (tels ceux des Karmates de Hamdân Karmat, et des Saffârides de Ya’kûb ibn al-Layth).

La seconde période (879-883) n’est qu’une lente agonie avant l’écrasement final. À cette époque, les Zandj devinrent le principal souci du califat de Bagdad qui agit méthodiquement, nettoyant tout sur son passage, laissant les Zandj s’enfermer dans la région des canaux, où ils subirent un siège en règle, dirigé par "le régent de l’Empire", al-Muwaffak, et son fils, Abû l-’Abbâs (le futur calife, al-Mu’tadid). Finalement, ‘Alî ibn Muhammad fut tué, ses plus proches compagnons et officiers faits prisonniers et transférés à Bagdad où ils seront décapités deux ans plus tard, alors que certains membres de sa famille finiront leurs jours en prison.

On pourrait conclure en disant que la révolte des Zandj fut une révolte politique (lutte pour le pouvoir) et sociale (amélioration des conditions de vie d’une couche particulière de la population), mais plusieurs points importants concernant cet événement extraordinaire mériteraient de longs développements (la personnalité du chef de la révolte, ses prétendues généalogies, son crédo et son "idéologie", l’organisation politique et sociale du nouvel "État", ses relations avec les différentes couches de la population et avec d’autres mouvements contemporains, etc.).

Il y a lieu cependant d’insister sur un fait essentiel, à savoir que si ce mouvement très particulier tient une place absolument à part, parmi les très nombreuses insurrections dans l’histoire du Moyen Âge musulman, c’est parce qu’il a mis fin à l’unique essai dans le monde musulman, de transformation de l’esclavage familial en esclavage colonial.

Quel est l’état des sources dont on dispose sur ces événements et quelles sont les perspectives concernant les recherches à venir sur ce sujet ?

J’ai déjà longuement abordé ces deux questions dans mon étude parue en 1976. Tout d’abord dans la dernière partie de mon Introduction (p. 18-19)6, ensuite en présentant une Bibliographie chronologique commentée, de l’ensemble des sources médièvales (IXe-XVIIe s.), puis des études modernes, allant de 1697 à 1973 (p. 21-48), et enfin dans un bref passage intitulé Dernières remarques (p. 169-174), dont je reprends très rapidement, ci-dessous, l’essentiel.

Pour ce qui est des découvertes qui pourraient compléter nos connaissances sur la révolte des Zandj, on pense évidemment à quatre domaines possibles : épigraphie, numismatique et archéologie d’une part, les manuscrits d’autre part.

Dans le domaine épigraphique, je n’ai rien trouvé au sujet des Zandj.

En ce qui concerne la numismatique, la découverte d’un nouveau lot de pièces de monnaie – frappées au nom de ‘Alî ibn Muhammad – démontre les possibilités qu’offre ce domaine, mais il faut ajouter toutefois que les inscriptions figurant sur ces pièces sont restées pratiquement toujours les mêmes7. Il y a peu à espérer de l’archéologie, car la topographie du terrain s’est beaucoup transformée depuis, et les cours d’eau n’ont pas cessé de changer de lits. En plus, le matériel de construction ayant été la plupart du temps fragile, et le premier souci des vainqueurs ayant été d’emporter ce qui en valait la peine, puis de brûler, détruire et raser le reste, comblant les canaux et les fossés, il est logiquement difficile de s’attendre à des découvertes dans ce domaine... Et nous lisons : « Les révoltes des années [...] 255-270 [869-883] se laissent malaisément repérer »8.

En ce qui concerne la "capitale" des insurgés, al-Mukhtâra, Th. Nöldeke pense qu’il ne sera probablement plus jamais possible de retrouver son endroit exact à cause du changement total du lit des cours d’eau9. Néanmoins, M. Streck est formel, au sujet du canal sur lequel la ville était construite : « Son lit existe encore »10. Mais il faut évidemment se demander du lit de quelle époque il s’agit. Et puis, même si on trouvait l’emplacement exact d’al-Mukhtâra, il est peu probable que les fouilles puissent donner de grands résultats. Surtout lorsqu’on relit les passages de Tabarî concernant la prise et la destruction systématique de la ville, et quand on voit où en sont nos connaissances actuelles sur des cités aussi importantes que l’étaient Wâsit et Basra à la même période.

C’est donc probablement par les manuscrits que nous aurons un jour de nouveaux renseignements, susceptibles de changer, ou de complèter nos connaissances actuelles sur la révolte des Zandj. Tabarî, qui a l’énorme avantage d’avoir été le contemporain des événements, a laissé (malgré toutes les imperfections du système des Annales) environ trois cents pages sur la question. Pour avoir plus de détails qu’il n’en fournit, il y a donc deux solutions : ou trouver une Histoire Universelle encore plus volumineuse que celle de Tabarî pour la période qui nous intéresse, et nous n’en connaissons pas, ou trouver des ouvrages sur la révolte écrits par des contemporains.

De ceux-là nous connaissons les titres et même les noms de leurs auteurs, mais ces ouvrages ont été perdus (voire sciemment détruits ?) depuis très longtemps.

Il est peu probable que l’on découvre quelque chose de vraiment important, à part dans les détails, dans les manuscrits déjà inventoriés, catalogués et plus ou moins connus, mais il y aura très certainement d’autres noms à rajouter dans la bibliographie. Je ne crois pas que l’on puisse s’attendre à grand chose, et surtout pas chez les historiens, étant donné le faible intérêt de ces maigres pages de compilation. Je pense ici aux très nombreux historiens postérieurs à Tabarî (arabes, persans et turcs) qui, avant de commencer le récit concernant leur époque, brossaient un tableau plus ou moins étendu « d’histoire universelle ».

Les manuscrits qui ne nous sont pas parvenus peuvent être divisés, suivant le degré d’intérêt qu’ils présentent, en trois catégories : livres ayant pour sujet la révolte des Zandj, livres ayant des passages consacrés à la révolte des Zandj et enfin ceux qui ont dû au moins mentionner la révolte.

C’est évidemment la première catégorie qui est la plus importante. En effet, nous connaissons deux personnages qui ont écrit des ouvrages sur la révolte :

a) Tout d’abord, le célèbre Muhammad ibn al-Hasan ibn Sahl, surnommé Shaylama, qui a écrit le Kitâb akhbâr Sâhib al-Zandj. Son ouvrage a été perdu (ou sciemment détruit ?), mais Tabarî s’en est largement servi pour ses Annales11. Entre autre, presque tous les renseignements cités par Tabarî sur ‘Alî ibn Muhammad, sont de lui. Mais, malgré tout l’intérêt que cet ouvrage peut présenter pour une meilleure compréhension de la révolte des Zandj, il faut tout de même signaler le fait suivant : il s’agit d’un ancien partisan du "Maître des Zandj", amnistié, comme tant d’autres, après l’étouffement de l’insurrection.

C’est pour cette raison que dans ce que Tabarî nous reproduit de lui, nous ne trouvons la plupart du temps, que des invectives contre son ancien maître et des anecdotes où celui-ci est chargé de tous les péchés, pendant que l’auteur cherche à se disculper. Nous ne savons évidemment pas si tout le livre était écrit dans le même style ou si c’est Tabarî qui aurait choisi les passages les plus compromettants pour appuyer ses attaques contre ‘Alî ibn Muhammad. Personnellement, je crois plutôt à la première supposition. C’est pourquoi j’estime que cet ouvrage nous éclairerait probablement sur le déroulement des événements, mais qu’il nous laisserait sur notre faim quant au fond du problème.

b) Ahmad ibn Ibrâhîm ibn al-Mu’allâ al-’Ammî (dont le grand-père al-Mu’allâ ibn Asad avait participé du côté des insurgés à la révolte des Zandj) avait écrit également un Kitâb akhbâr Sâhib al-Zandj, malheureusement perdu. Mais, si sur le premier ouvrage il nous a été possible de tirer quelques impressions, sur celui-ci nous ne pouvons pratiquement rien dire12.

Nous connaissons également quelques ouvrages (perdus depuis longtemps) dont certains passages avaient traité plus ou moins longuement de l’insurrection des Zandj.

Al-Mas’ûdî13 signale à ce sujet :

« On trouve aussi des renseignements sur le chef des Zandj dans l’histoire des Mobaïdites et dans les livres de cette secte ; tout ce qui concerne ce rebelle, ainsi que l’origine des Bellalites et des Saadites à Basrah, se trouve dans notre histoire moyenne, ce qui nous dispense d’y revenir ici... ».

La disparition donc de son Kitâb al-awsat est pour nous, à n’en pas douter, une perte irréparable ; quant aux « livres de la secte des Mobaïdites », je suis incapable de voir de quoi il s’agit.

Il existe enfin, une série de titres d’ouvrages qui ne sont pas parvenus jusqu’à nous et qui, logiquement, sans que cela nous ait été signalé, devaient au moins mentionner la révolte des Zandj14.

Il y a quelques années, en préparant une adaptation américaine de mon étude parue en 197615, afin de mettre à jour ma Bibliographie chronologique commentée, j’ai examiné attentivement toutes les publications touchant à la révolte des Zandj parues depuis 1973 (date de la remise du manuscrit pour la publication). J’ai pu constater à cette occasion, que d’une part aucune source nouvelle n’a été signalée16, et que d’autre part, dans l’ensemble des textes où l’on abordait ce sujet, aucun ne contenait d’éléments factuels nouveaux17.   

Quelles sont les perspectives de travail dans ce domaine, et comment pourrait-on envisager la suite des recherches à entreprendre dans les années à venir ?

Mon opinion est qu’il faudrait tout d’abord choisir un sujet bien délimité, puis procéder par étapes successives, c’est-à-dire se poser une question toute simple, à savoir : quel thème approfondir ? Ce qui nous conduit immédiatement à un ensemble précis de sources à consulter.

En voici quelques exemples : les événements historiques (complémentaires de ceux déjà connus) ; les mobiles de ‘Alî ibn Muhammad (à travers sa poésie18, sa biographie et sa personnalité) ; l’« idéologie » du mouvement ; les problèmes linguistiques concernant les langues parlées par les Zandjs ; les problèmes sociaux de cette époque ; les problèmes économiques (le cas des éventuelles plantations de la canne à sucre dans l’Ahwâz par exemple) ; les questions concernant l’irrigation dans le bas Irak au IXsiècle19 ; l’histoire politique, sociale ou religieuse20 ; les relations des insurgés avec les différentes catégories de la population locale21, ou avec d’autres mouvements dissidents de l’époque (tels les Karmates et les Saffârides en premier lieu) etc. Car, comme le constate Maxime Rodinson : « nous manquons tous déplorablement d’imagination devant les trouvailles de demain ».

Mais le perpétuel renouvellement des idées historiques – même quand la documentation ne s’accroît que modestement – défie perpétuellement cette « impuissance de notre esprit ».

NOTES

1 - On trouvera les détails et les références dans A. Popovic, La révolte des esclaves en Iraq aux IIIe/IXe siècle, Paris, Geuthner, 1976, p. 62-63.

2 - Charles Pellat, Le milieu basrien et la formation de Gâhiz, Paris, Adrien Maisonneuve, 1953, p. 41-42 ; A. P., La révolte, op. cit. , p. 63.

3 - Louis Massignon, article "Zandj", Encyclopédie de l'Islam (première édition), s. v.

4 - Cf. Maximilian Streck (art. revu par Saleh el-Ali), "al-Batîha", Encyclopédie de l'Islam, nouvelle édition, s. v.

5 - Cf. A. Popovic, "al-Mukhtâra", Encyclopédie de l'Islam, nouvelle édition, s. v.

6 - Dans laquelle j'écrivais notamment : « Bien que de très nombreux auteurs du Moyen Âge mentionnent la révolte des Zandj, rares sont ceux qui apportent des renseignements nouveaux ou des réflexions judicieuses. La plupart d'entre eux ne transmettent que des indications compilées et abrégées tirées des ouvrages de prédécesseurs, et ne présentent de ce fait aucun intérêt. Les sources primaires de loin les plus importantes sont constituées évidemment par les écrivains arabes et, en premier lieu, les historiens. D'abord al-Tabarî, tant par la qualité que par la quantité de ses informations, ensuite al-Mas‘ûdî et Ibn al-Athîr. On peut glaner également quelques renseignements concernant les détails chez les géographes [...] et les poètes [...]. Mais c'est surtout dans les sources secondaires (ouvrages d'adab et divers) que se trouvent les nombreuses indications complémentaires susceptibles d'enrichir la matière transmises par les chroniques historiques [...]. Les auteurs persans mentionnent également la révolte des Zandj et donnent quelques détails [...], ainsi que les historiens syriaques. Quant aux historiens arméniens et byzantins, mes dépouillements n'ont donné aucun résultat positif. Les historiens turcs, d'autre part, sont trop tardifs et ne transmettent que des bribes de compilations, sans aucun intérêt... ».

7 - Cf. George C. Miles, Trésor de dirhems du IXe siècle, Paris, 1960, in : Mémoires de la Mission Archéologique en Iran, t. XXXVII, p. 68, 70-74, 112-113, 119, 122-124, 128, 131-133, 135.

8 - Cf. Louis Massignon, "Explication du plan de Basra", in : Westöstliche Abhandlungen, Mélanges R. Tschudi, Wiesbaden, 1954, p. 154-174 (cf. p. 157 et 164-165) ; Ch. Pellat, Le milieu basrien..., op. cit. ; et Saleh Ahmad el-Ali, "Khitat al-Basra", Summer, VIII, Bagdad, 1952, t. I, p. 76 ; t. II, p. 281, 298 et 302.

9 - Theodor Nöldeke, "Ein Sklavenkrieg im Orient", dans ses Orientalische Skizzen, Berlin, Paetel, 1892, p. 153-184 ; cf. la traduction anglaise de John S. Black, Sketches from Eastern History, London-Edinburgh, A. Black, 1892, p. 146-175 (cf. p. 156).

10 - Maximilian Streck, "Abû l-Khasîb", Encyclopédie de l'Islam, nouvelle édition, s. v.

11 - Tabarî le cite à maints endroits. (Cf. les références dans A. P., La révolte..., op. cit., p. 171, note 1). On trouvera plusieurs autres informations sur ce personnage, chez quelques auteurs médiévaux et modernes, cités aux pages 171-172 et passim (voir à l'Index).

12 - Sur les hypothèses concernant son auteur, cf. A. P., La révolte..., op. cit., p. 172-173.

13 - Al-Mas‘ûdî, Kitâb murûdj al-dhahab..., éd. et trad. par C. B. de Meynard et Pavet de Courteille, Les prairies d'or..., 9 vols., Paris, 1861-1874, cf. vol. VIII, p. 31-33.

14 - On en trouvera une liste non exhaustive dans A. P., La révolte..., op. cit. , p. 174.

15 - Il s'agit d'une traduction revue et mise à jour, destinée plutôt aux historiens non islamisants, aux africanistes, aux spécialistes de l'histoire de l'esclavage en général, etc. (A. P., The revolt of African slaves in Iraq in the 3rd/9th Century, Princeton, Markus Wiener Publishers, 1999).

16 - Ce qui confirme donc les intuitions de Maxime Rodinson et de Claude.Cahen, dans leurs deux comptes rendus de mon ouvrage de 1976. (Cf. Bulletin Critique du Livre Français, Paris, n° 382, octobre 1977, p. 1745, n° 101643 ; et Journal of the Economic and Social History of the Orient, XXII/Part II, May 1979, p. 232).

17 - Parmi la trentaine de publications en question, celles qui m'ont paru les plus intéressantes sont les suivantes : l'ouvrage de Muhammad A. Shaban, Islamic History : A New Interpretation. 2 : A.D. 750-1055 (A.H. 132-448), Cambridge, Cambridge University Press, 1976, cf. à l'Index, s. v ; Zandj (qui contient des remarques stimulantes sur la nature de la révolte et sur les différents groupes de populations qui ont pris part à celle-ci, du côté des insurgés) ; l'article d'Emanuel Sivan, "Arab Revisionist Historians", Asian and African Studies, 12/n° 3, Jerusalem-Haifa, 1978, p. 283-311, cf. p. 303 (où l'on analyse les positions de certains auteurs arabes modernes sur la révolte des Zandj) ; l'article de Minoo Southgate, "The Negative Images of Blacks in Some Medieval Iranian Writings", Iranian Studies, 17, New York, 1984, p. 3-36 (sur l'image des Zandj dans les textes médiévaux iraniens) ; et l'ouvrage de Bernard Lewis, Race and Slavery in the Middle East, New York, Oxford University Press, 1990 ; trad. fr., Race et esclavage au Proche Orient, Paris, Gallimard, 1993, cf. à l'Index (sur les races et l'esclavage en général, dans le monde musulman).

18 - On trouvera la liste complète, ainsi que les références, des fragments poétiques (connus à ce jour) du Maître des Zandjs, dans La révolte, op. cit., p.194 ; et dans The revolt, op. cit., p. 199. (Cf. également sur le même sujet : ‘Abd al-Djabbâr Nâdjî, "Sâhib al-Zandj al-thâ’ir al-sha‘ir", al-Mawrid, I, n° 3-4, Bagdad, 1972, p. 11-23 ; Ahmad Djâsim al-Nadjdî, "Ash‘ar Sâhib al-Zandj", al-Mawrid, III, n° 3, Bagdad, 1974, p. 167-174 ; ‘Alî Hasan, "Ta‘qîb, «Ash‘ar Sâhib al-Zandj », al-Mawrid, IV, n° 2, Bagdad, 1975, p. 289ss. ; Ahmad Djâsim al-Nadjdî, "Hawla ash‘ar Sâhib al-Zandj", al-Mawrid, V, n° 2, Bagdad, 1976, p. 302-304 ).

19 - Cf. par exemple Howard S. Nelson, "An Abandonned Irrigation System in Southern Iraq", Summer, XVIII/1-2, Bagdad, 1962, p. 42-37.

20 - Cf. surtout deux thèses soutenues à l'université de Bonn : Gernot Rotter, Die Stellung des Negers in der islamisch-arabischen Gesellschaft bis zum XVI. Jahrhundert, Bonn, 1967 ; et Heinz Halm, Die Traditionen über den Aufstand ‘Ali ibn Muhammads, des « Herrn der Zandj», eine quellenkritische Untersuchung, Bonn, 1967.

21 - Cf. Eliyahu Ashtor, A Social and Economic History of the Near East in the Middle Ages, London, Collins, 1976 (et plus particulièrement les p. 115-121 et 345).

Source : Cahiers de la Méditerranée

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