Le gouvernement ne reconnait pas de centrale syndicale autre que l'UGTA et interdit au BIT de s'en mêler.
Si les syndicats autonomes, par la mobilisation de leurs adhérents, ont plus ou moins imposé leur reconnaissance sectorielle dans la fonction publique, le pouvoir continue d'imposer le monopole de représentation de l'UGTA à l'échelle nationale.
Le gouvernement heurte ainsi non seulement la Constitution algérienne qui reconnait le pluralisme syndical, mais aussi les règles internationales, comme l'atteste l'interdiction faite au Bureau international du travail de Genève de s'enquérir sur place de ce problème.
C'est le Bureau national de la CGATA (confédération générale autonome des travailleurs en Algérie) qui informe que "les autorités viennent d’annuler la visite de la mission de haut rang prévu par le BIT à partir du 26 février. L’Algérie avait donné son accord à travers les déclarations d’un membre du Ministère de travail de l’emploi et de la sécurité sociale ainsi qu’à travers la remise du visa aux membres de la mission. »
Cette mission refusé en dernière minute "avait été, recommandée lors de la conférence international du travail qui s’est tenue à Genève en 2017 précise la CGATA.
Selon ce syndicat autonome, la mission du BIT devrait rencontrer, en Algérie, «les responsables des organisations syndicales qui avaient déposé plainte contre le gouvernement algérien du fait des différentes entraves au libre exercice du droit syndical, en l’occurrence la CGATA et ses affiliés (Snapap, Snategs, SESS et SAAVA)». «Cette annulation confirme que les autorités algériennes ne veulent pas de contact entre les membres du BIT et les représentants des syndicats autonomes».