Le bac du vieux couple et du général Tartag
"Que les oiseaux et les sources sont loin! Ce ne peut être que la fin du monde en avançant"*.
Franchement, c’est quoi le message ?
De l’organisation des examens du bac de cette année, on aura finalement retenu pêle-mêle, le drame de quelques centaines de candidats exclus pour cause de retard,( parfois d’une ou deux minutes),et le scandale de la fuite des sujets malgré l’extraordinaire battage médiatique organisé autour d’un déploiement sécuritaire qui aura mobilisé le ministère de la défense, celui de l’intérieur et celui des postes et télécommunications en plus du premier concerné, à savoir l’éducation nationale. Pour un résultat... Et comme pour faire bonne mesure, des services de com’ ayant leurs entrées partout ont jugé utile de bousculer le protocole pour faire asseoir la ministre de l’éducation à côté du général Tartag lors de la cérémonie de fin d’année de l’académie militaire de Cherchell ! Franchement, c’est quoi le message ? Salima Ghezali
Seules des institutions crédibles…
"Mais tôt ou tard, il faudra revenir au réel, pour se rappeler les fondamentaux : seule une administration neutre, disciplinée, obéissant à la loi, sans interférence du wali, du ministre ou du général, peut assurer une élection sans fraude, des importations sans fraude, et un bac sans fraude. Les commissions indépendantes, présidées par Mohamed Bedjaoui et ses amis, les dispositifs sécuritaires complexes, ne mèneront nulle part. Ils ne feront qu'aggraver le problème. Ce qui revient à dire que sans un Etat et des institutions crédibles, la fraude ne fera que s'amplifier.
Quant au contenu de l'école, c'est une autre question. Emettre son avis personnel n'est pas primordial, mais voici le mien : je suis pour une école plus scientifique, moins religieuse, où l'éducation religieuse devrait être remplacée par l'histoire des idées et la philosophie, avec une place plus large pour les langues, vecteurs de civilisations. Mais imposer cette école par effraction, ou par la force, n'est pas la solution. L'école, la défense nationale, la politique étrangère et l'énergie sont des secteurs qui ne peuvent être soumis aux aléas de la conjoncture. Ils doivent faire l'objet d'un consensus national, tout en étant soumis à un débat permanent. Abed Charef
Le vieux couple
Nous avons, une fois de plus, échoué à organiser correctement des examens du baccalauréat et le régime, ses opposants et les médias nous proposent du déjà-vu, un crêpage de chignon où les rôles sont campés de manière classique.
Le vieux couple des "conservateurs et des moderniste", des "islamistes et des laïcs" qui s’offrent un petit concentré d’échanges aigres, un vieux plat repassé de la diversion faussement idéologique.
Nouria Benghebrit nous est donc proposée par les modernistes présumés comme une héroïne de la modernité faisant face à un complot ourdi par les islamo-machins qu’il faut défendre tête baissée, sans même s’arrêter au détail et encore moins de faire un inventaire.
Saad Ziane
*Arthur Rimbaud