En Algérie, "tout le monde patauge"
Encéphalogramme plat dans la presse nationale et la classe politique. "Tout le monde patauge" note Saïd Djaafer, le directeur éditorial du HuffPost-Algérie. Louisa Hanoune en profite pour meubler les colonnes vides et occuper les feux de la rampe.
Potins libres au café de la presse
"Enfin, le CPP s’est attardé sur la rencontre de l’opposition prévue mercredi prochain, le 30 mars. "Hamrouche pourrait y participer", a avancé Meziane Abane qui a dénoncé "l’incapacité de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) de s’entendre sur un projet". "Qu’est ce qui a changé pour que l’opposition soit plus efficace dans sa démarche ?" s’est pour sa part demandé, plus nuancé, Abed Charef. Est-ce que l’alliance a mûri et a avancé pour concrétiser un minimum ? Non, elle patauge, comme Mazafran I, on en est au même point ! "C’est à l’image de l’état du pays. Tout le monde patauge !", a conclu Saïd Djaafer.
La prouesse scientifique de Louisa Hanoune
Transformer une conférence nationale en congrès, la prouesse est salué par la presse indépendante. La beauté scientifique de la manoeuvre enchante Hamid Saidani qui écrit dans Liberté (qui en fait huit colonne à la une) : "Pour un coup de théâtre, c’en fut un. Louisa Hanoune a réussi hier, en un tour de main, à transformer la conférence nationale de son parti, organisée au Village des artistes de Zéralda, en congrès extraordinaire dans une démonstration destinée à couper l’herbe sous le pied à ses détracteurs". "Avec applaudissement nourris et youyous", précise-t-il. Bémol : "Coup risqué" titre cependant l'éditorial du quotidien car "le procédé auquel Louisa Hanoune a ainsi recouru pourrait faire des mécontents au sein du PT".