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Publié par Saoudi Abdelaziz

Trend baissier de la croissance au Maroc depuis 2005. Source: Haut commissariat au Plan, Maroc

Trend baissier de la croissance au Maroc depuis 2005. Source: Haut commissariat au Plan, Maroc

"Le Maroc apparait aussi relativement stable", affirme le site économique algérien Maghreb Emergent qui pécise : " Malgré les tensions sociales, il donne l’image d’un pays qui a échappé à la tempête qui a traversé les autres pays d’Afrique du Nord. Cela a permis d’attirer les investissements, qui ont à leur tour contribué à préserver la paix sociale, en créant des emplois et en générant des revenus supplémentaires". Le très sérieux magazine marocain Tel Quel a un point de vue différent : "Le climat économique morose que le patronat doit affronter au cours de cette année se traduira inéluctablement par une baisse des recrutements. Pire encore, la baisse de l’activité économique attendue en 2016 devrait avoir pour conséquence des licenciements, soit à travers une réduction de la main-d’œuvre, soit à cause de la fermeture d’un certain nombre d’entreprises". 

Qui croire?

Sur Maghreb Emergent, le journaliste politologue Abed Charef fait la une sur l'attractivité des pays du Maghreb pour les investissements étrangers, calculée par Ernest&Young. Les experts de ce cabinet se répandent actuellement dans les médias et les think tanks pour vendre  la recette marocaine. Ce que rapporte le politologue : "Ce pays a également « une approche proactive » en matière d’investissements étrangers, et offre « une disponibilité des travailleurs qualifiés, à des salaires inférieurs que ceux du marché international ». Plus généralement, écrit Abed Charef,  "le Maroc apparait aussi relativement stable. Malgré les tensions sociales, il donne l’image d’un pays qui a échappé à la tempête qui a traversé les autres pays d’Afrique du Nord. Cela a permis d’attirer les investissements, qui ont à leur tour contribué à préserver la paix sociale, en créant des emplois et en générant des revenus supplémentaires". Cela, c'est ce dit Ernest&Youg et que croit Abed Charef. Mais que pensent les experts marocains de cette vision quasit idyllique?

Stabilité et paix sociale?

Lu sur le magazine marocain Tel Quel les propos du Haut-commissaire marocain au plan, Ahmed Lahlimi : « Je lance un message d’alerte. Et j’espère que le gouvernement est conscient de la gravité de la situation actuelle de l’économie marocaine et qu’il n’attend pas mes annonces". 

Tel Quel poursuit : "Le climat économique morose que le patronat doit affronter au cours de cette année se traduira inéluctablement par une baisse des recrutements.

Pire encore, la baisse de l’activité économique attendue en 2016 devrait avoir pour conséquence des licenciements, soit à travers une réduction de la main-d’œuvre, soit à cause de la fermeture d’un certain nombre d’entreprises. « Il faut s’attendre à une augmentation du taux de chômage au cours de cette année », lance un opérateur.

Le cabinet Euler Hermes Acmar abonde dans ce sens, en prévoyant une augmentation des défaillances d’entreprises de l’ordre de 10% par rapport à 2015. Ce sont les PME qui seront les plus touchées par la morosité de la conjoncture, étant le maillon le plus faible de la chaîne économique. On s’attend déjà à une augmentation plus soutenue des arriérés de paiement, qui ont caracolé à plus de 200 milliards de dirhams en 2015. Ce qui aggrave davantage la problématique du financement auprès des banques qui, face à une telle donne, ferment les robinets. « Quand l’économie ne va pas, le social s’en ressent forcément. Il faut s’attendre à une recrudescence des conflits sociaux dans le monde du travail », alerte Larbi Jaïdi."

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