Bricolage sociologique sur Maghreb Emergent
Le titre est tentant : "Algérie -1962-2002 : De l’internationalisme ouvrier à la montée des identitarismes religieux et ethniques". Maghreb Emergent qui propose une traduction de l'article de Abdelnasser Djabi, le présente comme "un survol analytique de l’histoire des mouvements ouvrier et syndical et des nouveaux mouvements sociaux en Algérie entre 1962 et le début des années 2000".
Le premier intertitre annonce la couleur "Années 1970 : Le privé était le creuset d’un mouvement syndical prometteur". Le sociologue écrit : "Il n’est pas étonnant que, jusqu’à la fin des années 1970, la majorité de ces mouvements revendicatifs se soient produits dans le secteur privé, national et étranger, où les expériences syndicales plongeaient leurs racines dans la période d’occupation coloniale".
L'auteur semble ignorer que dès le lendemain de l'indépendance, la plupart des entreprises du secteur privé étranger, alors dominant, ont été progressivement nationalisées: tabac et allumettes en 1963, semoulerie et pâtes en 1964, mines en 1966. Et surtout en 1968, ce sont 52 entreprises étrangères qui passent sous le contrôle de l'Etat. Tous les secteurs sont concernés : construction mécanique, métallurgie, engrais, cimenteries, chimie, plastiques, alimentation. Avec des noms bien connus : Lafarge, Lesieur, etc. En 1970, ce sera le tour de 4 entreprises de construction, un an avant la grande nationalisation des hydrocarbures.
Quant au secteur privé national, il n'était qu'embryonnaire dans les années 60-70. C'est à partir de l'ouverture des années 80 qu'il se développe, et presque partout sur la base d'un refus systématique de l'action syndicale, en rupture avec la tradition de l'entreprise privée nationale Hamoud Boualem.
"Années 1970 : Le privé était le creuset d’un mouvement syndical prometteur"! Le blogueur n'est pas allé plus loin dans la lecture...